La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, hier, alors que les prix des métaux et du pétrole perdaient des plumes après le dévoilement de nouveaux signes de ralentissement économique en Chine.

L'indice composé S&P/TSX a reculé de 79,72 points pour terminer la séance avec 13 758,38 points, tiré vers le bas par le secteur des métaux et minerais et celui de l'énergie.

Le dollar canadien s'est lui aussi déprécié, abandonnant 0,64 cent US à 76,81 cents US.

À la Bourse des matières premières de New York, le prix du pétrole brut a effacé 1,37 $ US à 45,89 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a rendu 10,30 $ US à 1172,80 $ US l'once. Le cours du cuivre a quant à lui cédé 4 cents US à 2,37 $ US la livre.

L'action de Teck Resources a chuté de 3 % à 8,09 $ alors que celle de Canadian Natural Resources glissait  de 0,7 % à 30,28 $.

New York en légère hausse

La Bourse de New York a terminé en hausse minime, résistant à des statistiques chinoises moroses sans trouver beaucoup d'encouragements dans des résultats d'entreprises mitigés: le Dow Jones a gagné 0,08 % et le Nasdaq 0,38 %.

Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones  a gagné 14,57 points à 17 230,54 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,78 points à 4905,47.

L'indice élargi S&P 500, particulièrement surveillé par les investisseurs, a gagné 0,03 %, soit 0,55 point à 2033,66 points.

«La journée a été très calme», a commenté Mace Blicksilver, chez Marblehead Asset Management, mais «certaines évolutions importantes (de quelques titres) n'apparaissent pas dans les indices qui sont presque stables».

Le marché a d'abord fléchi sous l'impact de mauvaises statistiques chinoises, qui a particulièrement pesé sur les valeurs liées aux matières premières, a noté M. Blicksilver, évoquant en particulier Freeport-McMoRan (-3,3 %).

La Chine au ralenti

La croissance chinoise a ralenti à 6,9 % au troisième trimestre, sa pire performance depuis la crise financière de 2009, et la production industrielle de septembre a encore décéléré.

Mais globalement, «le ralentissement (économique) chinois était largement attendu, et les résultats d'entreprises sont aussi à peu près conformes aux attentes, donc les investisseurs en sont réduits à se demander si le quatrième trimestre va être aussi favorable cette année qu'il l'est habituellement», a noté Sam Stovall, chez Standard & Poor's Capital IQ.

«On va découvrir beaucoup de résultats cette semaine et la prochaine, et les valeurs vont évoluer (de façon non concertée) en fonction de leurs performances, en hausse ou en baisse», a ajouté M. Blicksilver.

Jusqu'à présent les bénéfices des entreprises du S&P 500 s'affichent en moyenne en recul de 5,1 %, et les chiffres d'affaires de 1,6 %.

De quoi soulever des questions sur la performance de la Bourse américaine, selon Patrick O'Hare, chez Briefing.

«Nous n'aimons pas beaucoup le fait que le marché se détache des données fondamentales», qui devraient apporter davantage de soutien «pour que le mouvement se poursuive», a-t-il estimé.

M. Stovall a jugé pour sa part que «la raison pour laquelle les investisseurs pourraient trouver encourageant l'affaiblissement des résultats est qu'ils savent que la Réserve fédérale (américaine) a moins de chance de rehausser fortement les taux d'intérêt si les bénéfices continuent à baisser».

Mais pour le moment, «la Fed est au point mort, et le marché est au point mort, cela va ensemble», a noté M. Blicksilver.