Le fabricant américain de composants informatiques SanDisk envisage de se vendre et suscite l'intérêt de deux groupes concurrents, Micron Technology et Western Digital, affirme mardi l'agence Bloomberg en citant des sources proches du dossier.

La possibilité d'une telle opération faisait s'envoler l'action SanDisk de plus de 11% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York. Elle avait terminé la séance sur un recul de 1,72% à 61,77 dollars, un cours valorisant l'ensemble du groupe à environ 12,6 milliards de dollars.

D'après Bloomberg, SanDisk aurait recruté une banque pour explorer sa vente éventuelle et serait en discussions avec Micron et Western Digital. L'agence souligne qu'aucune décision n'a encore été prise, et qu'un rachat devrait avoir la bénédiction du groupe japonais Toshiba, dont SanDisk est un gros fournisseur.

«Comme discuté lors de la téléconférence sur nos résultats (publiés début octobre NDLR), nous nous concentrons sur la croissance de notre coeur de métier, et en plus de cela, nous ne commentons par les rumeurs», a réagi Micron dans un courriel à l'AFP.

Western Digital a refusé de commenté ce qu'il a lui aussi qualifié de «rumeurs», et SanDisk n'a pas répondu dans l'immédiat.

SanDisk est l'un des plus gros fabricants mondiaux de mémoires flash, qui du fait de leur vitesse élevée et de leur faible consommation d'énergie se sont imposées dans un grand nombre d'appareils et accessoires électroniques (ordinateurs mais aussi smartphones, baladeurs, voire clés USB). Le groupe avait réalisé l'an dernier un bénéfice net d'environ 1 milliard de dollars pour un chiffre d'affaires en hausse de 7% à 6,6 milliards de dollars.

Micron est également actif dans les mémoires flash, et Western Digital cherche à s'y développer, souligne encore Bloomberg.