La longue et très attendue restructuration de Google a pris effet ce vendredi, avec les premiers pas prévus lundi à Wall Street d'Alphabet, la nouvelle maison mère, a annoncé le groupe internet.

Alphabet, la holding qui va directement piloter les projets qui se sont multipliés ces dernières années (des voitures sans conducteur à la santé), sera cotée sous le symbole GOOG à partir de lundi sur la plateforme d'échanges Nasdaq à New York.

Les titres de l'ancien Google (recentré sur son coeur de métier: recherche, publicité, cartographie, vidéo avec YouTube et téléphonie mobile avec Android) vont être, eux, échangés sous le symbole GOOGL.

Google a annoncé en août une restructuration pour donner des gages à Wall Street sous forme d'un peu plus de transparence financière, mais aussi davantage de flexibilité aux fondateurs du géant internet américain pour poursuivre leurs paris ambitieux à long terme.

Il devient une filiale à 100 % d'Alphabet, dirigée par ses co-fondateurs Larry Page and Sergey Brin. Sindar Pichai, le responsable des produits, devient lui le patron de l'ancien Google.

Si Google est surtout connu comme l'acteur dominant dans la recherche en ligne, beaucoup des projets parfois un peu fous qu'il a lancés ces dernières années ont un rapport parfois éloigné avec son métier de base.

Le groupe s'est intéressé par exemple aux lunettes interactives (Google Glass), aux drones et aux robots, aux paiements mobiles, aux objets connectés dans la maison (Nest), il a fait des tests de relais-internet par montgolfières (projet Loon), a déployé dans quelques villes américaines un réseau ultra-rapide en fibre optique (Fiber), a fondé des sociétés pour réfléchir aux conséquences du vieillissement (Calico) ou aux problèmes de la vie dans les grandes villes (Sidewalk Labs)...

La nouvelle structure évitera de voir la marque Google associée à un échec éventuel de ces projets, estiment les analystes.