News Corp, la société de presse et d'édition de la famille Murdoch, a ouvert la porte mercredi au possible abandon de ses activités numériques dans l'éducation, qui ont contribué à la faire passer dans le rouge sur son exercice décalé clos fin juin.

La société a décidé de «cesser de commercialiser activement» des produits d'Amplify, sa filiale spécialisée qui fournit notamment des tablettes informatiques en milieu scolaire et des produits numériques éducatifs associés, tout en continuant à assurer les services pour les clients existants.

Et «le groupe examine des options stratégiques pour les activités restantes d'éducation numérique d'Amplify», poursuit le communiqué publié à l'occasion des résultats annuels.

News Corp précise avoir en conséquence déprécié la valeur d'Amplify dans ses comptes, ce qui se traduit par une charge exceptionnelle de 371 millions de dollars au quatrième trimestre.

Cela a largement contribué à la perte nette annuelle de 149 millions de dollars annoncée mercredi (contre un bénéfice de 237 millions sur l'exercice précédent). Au seul quatrième trimestre, la perte atteint même 379 millions de dollars.

Le bénéfice trimestriel par action hors éléments exceptionnels, qui sert de référence à Wall Street, est malgré tout positif de 7 cents, quand les analystes en attendaient seulement 5 en moyenne. Cela permettait au titre News Corp de gagner environ 4% dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.

Le chiffre d'affaires du groupe reste pour sa part un peu en dessous des attentes: il a progressé de 1% à 8,6 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année, mais reculé de 2% à 2,1 milliards sur les trois derniers mois.

Le recul est particulièrement net dans la branche d'informations, qui recouvre entre autres l'agence de presse Dow Jones, ainsi que plusieurs journaux comme le Wall Street Journal et le New York Post américains, ou le Times et le Sun britanniques. Les revenus y ont plongé de 7% à 5,7 milliards de dollars sur l'année, et même de 10% à 1,4 milliard au dernier trimestre, plombés essentiellement par des recettes publicitaires en baisse et des effets de change défavorables.

Les activités d'édition (Harper Collins, Harlequin) se portent mieux, avec un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 8% à 390 millions de dollars, et annuel qui grimpe de 16% à 1,7 milliard.