Les créations d'emplois aux États-Unis ont déçu en juillet tandis que le taux de chômage (5,3 %) s'est maintenu à son plus bas niveau depuis sept ans, selon les chiffres du ministère du Travail publiés vendredi.

Les États-Unis ont créé 215 000 emplois de plus qu'ils n'en ont détruits, en données corrigées des variations saisonnières, marquant une baisse de 6,9 % par rapport à juin, tandis que les analystes tablaient sur une hausse de 2,7 %.

L'emploi en juillet se situe ainsi largement sous la moyenne des trois derniers mois (235 000), qui a été toutefois dopée par la révision en hausse des créations en juin, désormais évaluées à 231 000 contre 223 000 initialement annoncés.

Le nombre de personnes au chômage aux États-Unis a par ailleurs certes baissé en juillet de 33 000 à 8,26 millions, mais pas suffisamment pour faire reculer davantage le taux de chômage, qui reste comme en juin à son plus bas niveau depuis avril 2008.

Ce tableau mitigé risque de compliquer la tâche de la banque centrale américaine (Fed) qui attend encore quelques signes d'amélioration sur le marché du travail pour commencer à normaliser sa politique monétaire.

Les gains d'emplois en juillet sont intervenus dans un vaste éventail de secteurs allant des ventes au détail (+36 000) notamment dans l'automobile, aux services de santé (+28 000) en passant les services professionnels aux entreprises (+27 000), a détaillé le ministère.

Frappée par la baisse mondiale des cours du pétrole, l'industrie minière a, elle, supprimé 5000 emplois en juillet.

Le salaire horaire moyen, très observé par la banque centrale américaine qui voudrait voir les prix et les salaires augmenter davantage, est reparti en très légère hausse en juillet (+0,2 %) à 24,99 dollars. Sur un an, sa progression n'est que de 2,1 %.