Le géant américain des télécoms AT&T a annoncé vendredi avoir bouclé le rachat de l'opérateur de télévision par satellite, après avoir obtenu plus tôt dans la journée le feu vert sous conditions de la Commission fédérale des communications américaines (FCC).

Cette acquisition, pour un montant de 48,5 milliards de dollars (67,1 milliards en ajoutant la reprise de dette), avait été annoncée l'an dernier et doit donner un coup d'accélérateur aux projets d'AT&T dans la vidéo tant aux États-Unis qu'en Amérique latine. L'opérateur télécoms investit beaucoup ces dernières années dans son réseau en fibre optique, lui permettant d'offrir des services de télévision et d'internet à haut débit.

«Cette transaction va nous permettre d'étendre énormément notre service d'internet à haut débit pour toucher des millions de ménages supplémentaires», s'est félicité dans un communiqué le PDG d'AT&T, Randall Stephenson.

En incorporant DirecTV, AT&T affirme être devenu le plus gros fournisseur de télévision payante aux États-Unis et dans le monde, avec plus de 26 millions de clients aux États-Unis, et plus de 191 millions en Amérique latine où le nouvel ensemble est présent au Mexique et dans les Caraïbes.

Les services antitrust du département de la Justice (DoJ) avaient déjà annoncé mardi avoir achevé leur enquête et décidé de ne pas s'opposer au rapprochement, estimant qu'il «ne pose pas de risque significatif pour la concurrence».

La FCC a toutefois posé un certain nombre de conditions à son accord. AT&T devra notamment s'engager à déployer «un réseau à haut débit en fibre optique compétitif» couvrant 12,5 millions de nouveaux foyers, ce qui devrait augmenter de plus de 40% la couverture résidentielle par la fibre optique dans le pays et plus que tripler le nombre de zones métropolitaines où AT&T a annoncé vouloir proposer son service de fibre optique.

L'opérateur de télécoms devra aussi donner des gages de non-discrimination entre les différents services de vidéo en ligne, et notamment ne pas imposer de plafonds d'usage de données à ses clients qui ne s'appliqueraient pas à ses propres services de télévision.