La nouvelle patronne de Bell Média est la cible de moqueries sur les réseaux sociaux depuis qu'elle a déclaré qu'il devrait être socialement inacceptable pour les Canadiens d'avoir recours à des tours de passe-passe technologiques pour accéder à la programmation américaine du service de vidéo sur demande Netflix.

Mary Ann Turcke a affirmé mercredi, lors d'une conférence sur les télécommunications à Toronto, qu'utiliser un réseau privé virtuel (RPV, plus connu sous son acronyme anglophone VPN) pour visionner du contenu non disponible au Canada devrait être mal perçu - «comme lancer des déchets par la fenêtre d'une voiture».

Mme Turcke, qui remplace depuis peu Kevin Crull à la tête de la division, s'est souvenue avoir grondé sa fille de 15 ans pour avoir eu recours à un RPV pour accéder à la version américaine de Netflix.

Elle a dit avoir expliqué à sa fille que c'était du vol et que c'était comme voler n'importe quoi d'autre.

Mme Turcke a critiqué certains médias pour la publication d'articles détaillant comment procéder pour contourner la loi sur les droits d'auteur.

Mais plusieurs utilisateurs des médias sociaux s'en sont pris à ses commentaires, qu'ils considèrent comme déconnectés et irréalistes.

«Les seules personnes qui n'utilisent pas de RPV pour visionner Netflix sont ceux qui ne savent pas comment», a écrit un abonné de Twitter.

«Je le fais avec joie, et plusieurs d'entre nous le faisions lorsque nous travaillions chez Bell. Offrez du choix, sinon je vais choisir moi-même», a écrit un autre.

Quelques personnes se sont rangées du côté de Mme Turcke et ont accusé ceux qui défendent l'utilisation des RPV de rationaliser leur mauvais comportement.

Les RPV permettent aux utilisateurs de masquer leur adresse IP, contournant du coup des restrictions géographiques sur le contenu en ligne.

Un porte-parole de Bell Média a indiqué que Mme Turcke ne serait pas disponible pour commenter à ce sujet jeudi.