La société de biotechnologie Medicago a annoncé mardi qu'elle construira un nouveau complexe de production dans la ville de Québec, un investissement de 245 millions de dollars qui devrait entraîner la création de 200 emplois spécialisés.

Au cours d'une rencontre avec la presse, à Québec, la direction de l'entreprise et des représentants des gouvernements du Québec, du Canada et de la Ville de Québec ont expliqué que la société y regroupera son siège social, ses activités de recherche et de développement en matière de production de vaccins et de traitements à base de plante, ainsi que son usine de production commerciale.

Les 200 emplois qui seront créés s'ajouteront aux 180 qui existent déjà dans les laboratoires et les bureaux de Medicago à Québec. Il s'agit d'emplois spécialisés, exigeant souvent un diplôme universitaire.

Les gouvernements ont dû jouer de leurs charmes pour séduire Medicago, qui a choisi Québec parmi les autres candidats qui étaient Singapour, les États-Unis, l'Allemagne, l'Italie, la France, la Belgique et l'Angleterre, a précisé le maire de Québec, Régis Labeaume.

Le gouvernement du Québec a consenti un prêt de 60 millions et le gouvernement du Canada un prêt de 8 millions. Pour sa part, la Ville de Québec a consenti un rabais à l'achat du terrain, combiné à une aide financière, totalisant 6,5 millions, a précisé le maire Labeaume.

Le maire a souligné que les démarches auprès de l'entreprise avaient débuté à l'automne 2013 et que pas moins de 100 rencontres avaient été organisées pour convaincre ses dirigeants de venir s'installer et croître à Québec.

Il a dit croire que la contribution financière de la Ville de Québec au projet serait récupérée entièrement en deux ans, grâce aux taxes foncières que le complexe devra payer. Évidemment, les futurs employés apporteront aussi des recettes fiscales aux différents ordres de gouvernement.

Ultimement, l'usine de Medicago aura une capacité de production de 40 à 50 millions de doses de vaccin quadrivalent contre la grippe saisonnière. Mais elle travaille aussi à combattre le virus de l'Ebola et d'autres maladies.

Le président et chef de la direction de l'entreprise, Andy Sheldon, s'attend à exporter la majorité de ses vaccins vers l'étranger, «mais nous croyons également que notre nouveau complexe de production aidera le Canada à satisfaire ses besoins en matière de vaccins contre la grippe saisonnière et pandémique, en plus de lui permettre de mieux réagir aux maladies émergentes internationales».

Le projet de complexe de 44 000 mètres carrés devrait être complété en 2019.