Les autorités locales de Mountain View en Californie ont retoqué le nouveau projet de siège social du géant internet Google, dont elles n'ont autorisé qu'une partie, préférant donner leur feu vert à un autre projet du réseau social professionnel LinkedIn.

Un long débat s'est soldé au petit matin mercredi par l'autorisation de seulement l'un des quatre sites sur lesquels Google prévoyait d'agrandir et de réaménager son campus.

L'ambitieux projet architectural, dévoilé fin février et conçu par les architectes danois Bjarke Ingels et londonien Thomas Heatherwick, intégrait des jardins public, des pistes cyclables couvertes et une structure modulable futuriste censée s'adapter aux besoins futurs du groupe en évoluant avec ses produits.

Les autorités ont finalement privilégié le projet concurrent de LinkedIn, qui prévoit de construire un nouveau siège social dans un style architectural plus traditionnel, en intégrant un cinéma et des magasins.

«Nous savons que le conseil municipal avait une décision difficile à faire et les remercions ainsi que notre communauté pour plus de six heures de débat», a commenté jeudi le vice-président de Google en charge des projets immobiliers, David Radcliffe, dans un courriel à l'AFP, disant vouloir «continuer à travailler avec la ville sur l'avenir de Google à Mountain View».

D'après le journal local Mercury News, il aurait toutefois parlé durant la réunion de «coup dur».

Le siège social de Google était le dernier d'une série de vastes projets architecturaux des géants de la Silicon Valley. Le réseau social Facebook vient d'emménager dans un nouveau campus agrandi à Menlo Park imaginé par l'architecte Frank Gehry, et Apple a obtenu une autorisation l'an dernier à Cupertino pour un nouveau complexe ressemblant à une soucoupe volante et imaginé par Norman Foster.

L'expansion des groupes technologiques n'est toutefois pas sans susciter des critiques, car elle contribue notamment à une explosion des prix de l'immobilier dans la région, ainsi qu'à des problèmes de circulation.