Le taux de croissance de l'économie du Québec en 2015 devrait atteindre un sommet en quatre ans, prévoient les économistes de la Banque Royale.

Ils anticipent une croissance du PIB réel de 2 % en 2015, une amélioration par rapport au taux encore estimé de 1,5 % pour 2014 et au taux moyen de 1,2 % enregistré en 2013 et 2012.

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Les économistes de la Royale notent que, «le Québec étant un grand importateur de pétrole et un grand exportateur d'une variété de produits, l'économie québécoise profitera cette année de la chute des prix du pétrole et de la faiblesse du dollar canadien qui en résulte. »

Ainsi, les économistes de la Banque Royale prévoient que «les percées importantes au chapitre du commerce extérieur resteront un avantage de taille pour l'économie québécoise en 2015».

«Ce secteur devrait être l'un des principaux moteurs de croissance et favoriser les fabricants québécois, qui devraient voir leurs ventes surpasser l'impressionnante hausse de 6,5 % enregistrée en 2014, le gain le plus important en 14 ans pour la province », lit-on dans leur bulletin de mise à jour économique des provinces, publié jeudi.

Dans cette lignée, les économistes de la Banque Royale s'attendent à que « la vigueur du commerce extérieur devrait s'étendre à d'autres secteurs et contribuer à stimuler le marché de l'emploi au Québec, après une année décevante en 2014. Les modestes signes d'une reprise de l'embauche à la fin de l'an dernier ouvriront la voie à des gains plus notables tout au long de 2015. »

Malgré tout, notent les économistes de la Royale, «la croissance de l'emploi au Québec n'atteindra que 0,9 % cette année, légèrement sous la moyenne de 1 % enregistrée depuis la fin de la récession (de 2008-2009).»

De l'avis de Craig Wright, premier vice-président et économiste en chef, de la Banque Royale, «l'économie québécoise est en meilleure position que nous l'avions prévu pour enregistrer, en 2015, un sommet de quatre ans au chapitre de la croissance. Par contre, certains facteurs continueront de freiner cette  croissance ; 2 % n'a rien de remarquable.» 

Parmi les facteurs défavorables, les économistes de la Banque Royale soulignent «le rétrécissement du bassin de main-d'oeuvre» et «une politique budgétaire relativement serrée, de même que les efforts en vue d'atteindre l'équilibre budgétaire.»

En contrepartie, «l'amélioration des perspectives d'emploi, les taux d'intérêt exceptionnellement bas et la chute du prix de l'essence se traduiront par une hausse des dépenses de consommation au Québec», selon les économistes de la Royale.

Ce regain des dépenses de consommations devrait avoir des effets positifs dans le secteur du commerce de détail, d'une part, mais aussi d'autres secteurs comme l'immobilier résidentiel.

De l'avis des économistes de la Banque Royale, «l'activité dans le secteur de la revente de maisons devrait s'intensifier quelque peu, et elle devrait rester florissante dans le secteur de la rénovation.»

Cependant, notent-ils, «le nombre élevé d'appartements en copropriété invendus entraînera probablement une baisse de la demande pour les nouvelles maisons, entraînant une baisse des mises en chantier autour des 36 000 unités en 2015.» 

Pour consulter le bulletin de prévisions économiques de la Banque Royale pour les provinces (mars 2015) : 

https://www.rbc.com/economie/economic-reports/pdf/provincial-forecasts/prov-fmarch2015.pdf