Le conglomérat chinois Wanda Group a entamé des discussions avec le studio de cinéma américain Lions Gate Entertainment (notamment propriétaire de la série populaire Hunger Games) pour rentrer à son capital, rapportait mardi le Wall Street Journal (WSJ).

Wanda, dont les activités s'étendent de l'immobilier commercial à la finance, a engagé des pourparlers avec le président de Lions Gate, Mark Rachesky, qui a fait part de son intention de se séparer des 37% de parts qu'il possède dans le groupe, a indiqué le quotidien, citant des sources proches du dossier.

Le groupe chinois n'était pas joignable mardi pour commenter les informations du Wall Street Journal.

Mark Rachesky a par ailleurs été en contact avec d'autres investisseurs stratégiques potentiels, dont Jack Ma, fondateur du géant chinois du commerce en ligne Alibaba, a poursuivi le WSJ.

M. Ma avait indiqué il y a un mois avoir rencontré, à l'occasion d'une visite en Californie, des dirigeants de grands studios hollywoodiens en vue de discuter de possibles «collaborations».

Alibaba, qui a fait en septembre une entrée fracassante à la Bourse de New York, a multiplié récemment les acquisitions tous azimuts, notamment dans le domaine des médias et du divertissement - de quoi lui donner les moyens de proposer une large offre de contenus en ligne.

De son côté, Wanda s'était déjà illustré en rachetant en 2012 la chaîne de cinémas américaine AMC pour 2,6 milliards de dollars, devenant ainsi le numéro un mondial des salles de cinéma. Et le groupe a entamé à Qingdao (est de la Chine) la construction d'un ambitieux complexe de studios de cinéma et de parcs d'attractions dédiés au 7e art.

Son patron, l'emblématique Wang Jianlin, est selon le magazine Forbes la quatrième fortune de Chine, avec un patrimoine évalué à 13,2 milliards de dollars.

Dans un entretien accordé lundi à l'agence financière Bloomberg, M. Wang a indiqué que Wanda était intéressé non seulement par Lions Gate, mais avait également entamé des discussions pour un éventuel investissement dans un autre studio, Metro-Goldwyn-Mayer, producteur des «James Bond».

«L'industrie cinématographique chinoise se développe à un rythme sans précédent. Mais acquérir une firme américaine réputée serait d'une grande aide pour la distribution de nos productions à l'étranger», a-t-il souligné.