Sur le plan financier, le groupe des 7 équipes canadiennes est plus rentable que les 23 équipes américaines.

1. Le Canada plus rentable que les États-Unis

Soit, le Canadien est la dernière équipe canadienne à avoir soulevé la Coupe Stanley, en 1993. Mais sur le plan financier, le groupe des 7 équipes canadiennes est plus rentable que les 23 équipes américaines. Ensemble, le CH, les Maple Leafs de Toronto, les Sénateurs d'Ottawa, les Canucks de Vancouver, les Flames de Calgary, les Oilers d'Edmonton et les Jets de Winnipeg ont généré des profits de 250,5 millions US l'an dernier comparativement à des profits de 202,9 millions US pour les 23 équipes américaines. La marge de profit des équipes canadiennes est de 25% comparativement à 7% pour celle des équipes américaines. Les sept équipes canadiennes ont toutes généré des profits la saison dernière, même si une seule d'entre elles (le Tricolore) a participé aux séries éliminatoires.

250,5 millions US: Profits annuels des sept équipes canadiennes de la LNH

2. Des pertes en baisse de 40% depuis le lock-out

Signée en janvier 2013 après un lock-out de plusieurs mois, la nouvelle convention collective de la LNH a amélioré considérablement les finances les équipes les moins rentables, notamment en diminuant le plafond salarial de 57% à 50% des revenus. Selon Forbes, 13 équipes avaient perdu au total 120 millions US en 2011-2012, dernière saison avant le lock-out. En 2013-2014, seulement 10 équipes ont perdu de l'argent, pour des pertes cumulatives de 72,7 millions US. Le montant des pertes a ainsi diminué de 40%.

10: Nombre d'équipes du circuit Bettman qui ont perdu de l'argent l'an dernier (sur 30 équipes)

3. Profits en hausse, surtout pour la «classe moyenne/aisée»

En quatre ans, les profits de la LNH sont passés de 127 millions US à 453 millions US, soit une hausse de 256%. Sur deux ans, il s'agit d'une hausse de 82%. Le trio de tête - les Maple Leafs, les Rangers de New York et le Canadien - fait sensiblement les mêmes profits (208 millions US en 2011-2012 comparativement à 214,8 millions US en 2013-2014). En 2010-2011, les profits du trio de tête représentaient 134% des profits des 30 équipes de la LNH. Cette proportion est passée à 47% l'an dernier. Les équipes dont les profits ont le plus augmenté sont plutôt un deuxième groupe d'équipes très rentables comme Chicago, Vancouver, Los Angeles et Pittsburgh.

47%: Proportion des profits des 30 équipes de la LNH qui ont été générés par les 3 équipes les plus rentables (Toronto, Rangers de New York, Montréal)

4. Perdre des millions, voir sa valeur augmentée

Les Panthers de la Floride ont perdu 15,6 millions US l'an dernier et, pourtant, la valeur de l'équipe aurait augmenté de 19% (Forbes a ajusté son évaluation de l'an dernier après avoir appris que l'équipe avait été vendue pour 160 millions US au lieu des 250 millions US annoncés). Le Lightning de Tampa Bay a perdu 11,9 millions US, mais sa valeur a augmenté de 28%. Comment est-ce possible? «Il y a beaucoup de raisons non économiques pour acheter une équipe sportive, dit Michael Ozanian, le journaliste de Forbes qui a réalisé l'étude. Il y a le prestige associé au sport professionnel et les avantages fiscaux. On peut déduire les pertes ainsi que la portion du prix d'achat reliée aux actifs intangibles, ce qui peut être 80% du prix dans le cas d'une équipe.» La rareté des équipes de sport professionnel amène aussi souvent un phénomène de surenchère. «Certaines équipes ne font pas d'argent, donc on estime leur valeur sur les revenus plutôt que les profits, dit M. Ozanian. Steve Ballmer a payé 60 fois les revenus des Clippers!»

- 15,6 millions US: Pertes générées par les Panthers de la Floride la saison dernière

5. Expansion ou déménagement?

Québec reverra-t-il un jour une équipe de la LNH? «Ça a beaucoup de sens», dit Michael Ozanian, le journaliste de Forbes qui publie chaque année l'étude sur les finances de la LNH. Il estime toutefois que la candidature de Seattle - avec un nouvel amphithéâtre et une équipe de la NBA - est la plus sérieuse, suivie de Québec et Las Vegas. «L'intérêt des gens de Las Vegas pour le hockey me semble plus difficile à établir, dit-il. Ça me semble plus spéculatif. Je prendrais une ville comme Québec avant Seattle, même si le défi à Québec est de trouver des commanditaires parmi la communauté d'affaires, un peu comme à Winnipeg.» Michael Ozanian est d'avis que le circuit Bettman devrait songer à déménager des équipes en difficultés financières avant de faire une expansion. «Deux équipes en Floride, ça me semble beaucoup, mais elles ont toutes deux un nouveau propriétaire, donc il faudra voir», dit-il.

490 millions US: Valeur moyenne d'une équipe de la LNH