Le travail par postes semble nuire au cerveau, notamment en ce qui concerne la mémoire et la capacité de traitement de l'information, affirme une étude publiée récemment dans les pages du prestigieux British Medical Journal.

Les chercheurs ont recruté quelque 3000 sujets qui étaient soit toujours au travail, soit à la retraite. Environ 20 % des participants avaient occupé un emploi qui leur imposait de travailler, en alternance, le matin, l'après-midi ou le soir.

Règle générale, ceux qui avaient occupé de tels emplois offraient des performances inférieures lors de tests de mémoire, de traitement de l'information ou d'habiletés cognitives. Dans certains cas, le déclin cognitif correspondait à 6,5 ans d'âge de plus.

L'étude démontre également qu'il est possible de renverser ce déclin, mais seulement après avoir cessé le travail par postes depuis au moins cinq ans.

Les chercheurs croient que l'horloge interne de l'organisme est possiblement déréglée par le travail par postes, ce qui pourrait nuire au fonctionnement du cerveau en imposant un stress à l'organisme. D'autres experts mettent en cause une déficience en vitamine D découlant d'un manque d'exposition au soleil.

Le travail par postes avait précédemment été associé à de multiples problèmes de santé, comme les ulcères, la maladie cardiovasculaire, le syndrome métabolique et certains cancers.