La croissance économique aux États-Unis a augmenté davantage que prévu au troisième trimestre, selon la première estimation du département du Commerce publiée jeudi.

Le Produit intérieur brut (PIB) américain a progressé de 3,5% en rythme annualisé de juillet à septembre, alors que les analystes tablaient sur une expansion de 3%.

Cela représente toutefois un ralentissement par rapport au 2e trimestre. D'avril à juin, le PIB avait gagné 4,6% après la contraction (-2,1%) du début d'année due aux conditions hivernales difficiles.

L'expansion plus soutenue qu'attendu au 3e trimestre reflète les bonnes performances des exportations, des investissements non résidentiels et, dans une moindre mesure, de la consommation. Les dépenses publiques, en nette hausse, notamment dans le secteur de la défense, ont également contribué à la progression de l'activité.

Les importations, que l'on soustrait au PIB, ont en outre baissé, ôtant moins de points à la croissance.

L'expansion du 3e trimestre n'a toutefois pas égalé le rythme du trimestre précédent en raison d'une hausse plus faible des dépenses de consommation, d'un recul de l'accumulation des stocks et d'une décélération de l'investissement résidentiel.

Les dépenses des consommateurs, qui représentent les deux tiers du PIB américain, n'ont progressé que 1,8% au 3e trimestre après avoir gagné 2,5% au trimestre précédent. Elles apportent ainsi 1,22 point à la croissance. Les consommateurs ont notamment investi dans les achats de biens durables (d'une durée de vie de plus de trois ans) qui ont grimpé de 7,2%.

Les exportations de biens et de services ont gagné 7,8% tandis que les dépenses publiques affichent une hausse de 4,6%, la plus haute depuis le deuxième trimestre 2009. Les dépenses du secteur de la défense ont grimpé de 16%.

Les importations ont reculé de 1,7%. Il en ressort que le solde commercial a contribué pour 1,32 point à la croissance du trimestre, sa meilleure performance depuis le 2e trimestre 2009.

Les entreprises ont continué d'investir, l'investissement non résidentiel affichant une hausse de 5,5% après le bond de 9,7% au trimestre précédent. La progression de l'investissement résidentiel en revanche a ralenti, gagnant un modeste 1,8% contre 8,8% trois mois avant. Il n'a compté que pour 0,06 point dans la croissance.

L'évolution des stocks a soustrait 0,57 point à la croissance. La demande finale pour les produits intérieurs, qui exclut l'évolution des stocks, est en hausse de 4,2% contre un progrès de 3,2% au deuxième trimestre.

Le gouvernement publiera une deuxième estimation de la croissance le 25 novembre.