BlackBerry (T.BB) a mis sur pied une nouvelle division d'entreprise qui combinera certaines de ses technologies les plus innovatrices et son portefeuille de brevets, alors que le fabricant de téléphones intelligents détourne son attention de la vente d'appareils portables.

La division, devant avoir pour nom BlackBerry Technology Solutions, sera dirigée par Sandeep Chennakeshu, qui a précédemment été président d'Ericsson Mobile Platforms et directeur technologique chez Sony-Ericsson.

«Combiner tous ces actifs au sein d'une seule et unique division d'entreprise donnera lieu à des synergies opérationnelles et à de nouveaux flux de rentrées», a affirmé lundi le chef de la direction de BlackBerry, John Chen.

M. Chen a procédé à d'importants changements depuis qu'il s'est joint à l'entreprise de Waterloo, en Ontario, l'an dernier. Entre autres choses, BlackBerry s'est départie de la majeure partie de ses actifs axée sur les consommateurs, a vendu des biens immobiliers et a procédé à la mise à pied d'employés.

Plus tôt ce mois-ci, M. Chen a affirmé aux employés que la société - surtout connue pour ses téléphones intelligents et ses services de courriel - avait complété sa phase de réduction du personnel et qu'elle était prête à faire des acquisitions et à embaucher des travailleurs dans certains secteurs, comme ceux du développement des produits et des ventes.

Carmi Levy, analyste indépendant du secteur de la technologie, a affirmé lundi que la création de la nouvelle division de BlackBerry confirmait que la société, dont l'activité première était auparavant de vendre des téléphones portables, était en train de devenir une différente entreprise.

«Il s'agit probablement de la preuve la plus tangible jusqu'à présent de la transition de l'entreprise vers quelque chose de très différent que ce qu'elle était il y a encore un an ou deux», a-t-il indiqué.

Cela laisse entendre que l'entreprise ontarienne ne dépend plus autant des revenus de la vente d'appareils portables qu'auparavant et qu'en conséquence, elle dispose de la fondation financière et de la confiance nécessaires pour s'éloigner de ce secteur d'activité pour des secteurs reposant largement sur la propriété intellectuelle, a ajouté M. Levy.

Le changement de stratégie a rapporté à BlackBerry, qui a par le passé éprouvé des difficultés avec ses lancements de produit et qui faisait face à la vive concurrence d'autres fabricants de téléphones intelligents, a aussi dit le spécialiste.

Les actions de BlackBerry ont terminé la séance de lundi à 10,61 $ à la Bourse de Toronto, en hausse de 17 cents par rapport à leur précédent cours de clôture.