Un satellite asiatique construit par le fournisseur canadien de technologies de communication MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA) s'est envolé dans l'espace très tôt hier matin pour se placer en orbite autour de la Terre.

Le spectaculaire décollage, réussi à la deuxième tentative, s'est fait avec une fusée Falcon 9, à Cape Canaveral, en Floride. Le satellite était posé tout en haut de la fusée de 68 mètres. C'est l'entreprise privée Space X, le nouveau leader de ce marché en croissance, qui a effectué le lancement.

Ce n'est pas la filiale québécoise de MDA, à Sainte-Anne-de-Bellevue, qui a travaillé sur le projet, mais plutôt sa filiale américaine Space Systemes/Loral (SSL) qui a conçu et construit le satellite pour la hongkongaise Asia Satellite Telecommunications Company Limited (AsiaSat). SSL avait été achetée par MDA en 2012 pour plus de 875 millions US.

Les deux entreprises n'en sont pas à leurs premières aventures spatiales communes. « L'AsiaSat 8 est le troisième satellite construit pour AsiaSat à être lancé en orbite, a expliqué à La Presse Wendy Lewis, directrice des communications de SSL. Nous avons aussi construit l'AsiaSat 6, qui doit bientôt être lancé, et nous avons un autre satellite en construction pour AsiaSat. »

L'engin spatial AsiaSat 8 est maintenant en orbite à 36 000 kilomètres de la planète. Sa construction et son lancement ont coûté près de 200 millions US à AsiaSat. Le satellite doit transmettre des signaux de télévision et de la bande passante pour des clients en Asie du Sud et au Moyen-Orient. Le satellite de SSL a une espérance de vie d'au moins 15 ans.

La demande pour ces satellites de télécommunications est en pleine croissance à travers le monde. « SSL a plus de 20 satellites géostationnaires commerciaux en construction. Chacun d'entre eux prend de deux à trois ans à construire », a dit Wendy Lewis.

Le titre de MacDonald, Dettwiler and Associates, inscrit à la Bourse de Toronto, ne s'est pas envolé à la suite du lancement, lâchant près de 1 % dans un marché légèrement baissier. Il a perdu de la vitesse depuis juin, après une forte progression entamée au printemps.