«Ne soyez pas surpris si certains collègues ne viennent pas à un 5 à 7!»

En entrevue, Johanne St-Onge, présidente du Cabinet conseil RHRE, rappelle la tolérance et l'ouverture d'esprit en milieu de travail, pendant le ramadan.

À ses yeux, il est possible de pratiquer le ramadan, sans que ce soit douloureux, ni pour les musulmans qui jeûnent ni pour leurs collègues. «J'ai pratiqué le ramadan à quatre ou cinq reprises, comme je travaille au Maroc, dit-elle. Oui, il y a une baisse de régime, mais surtout au début. Cela dit, ceux qui offrent un bon rendement hors ramadan ne changent pas lorsqu'ils jeûnent. Dans certains cas, les collègues ne s'en rendent pas compte! Dans un bureau, les premiers jours, il y a une difficulté de concentration, mais ça se stabilise, car l'organisme fait comme une bascule.»

Des exceptions

C'est «faisable», selon Johanne St-Onge, de ne pas manger ni boire pendant 10 heures. «Des gens pratiquent ailleurs sous des 40 degrés! J'ai vu des infirmiers et des médecins faire le ramadan, affirme-t-elle. Il y a toutefois des éléments d'exception, pour les pilotes d'avion, les cardiologues...

«À la base, dans le Coran, la notion d'accommodement n'existe pas, sauf pour les malades, les femmes enceintes, les personnes âgées et les enfants. Il faut regarder la notion de contrainte excessive. Par ailleurs, la personne qui jeûne peut prendre congé à cette période-ci de l'année.»