Québecor (T.QBR.B) a plus ou moins officiellement lancé hier sa campagne visant à convaincre Ottawa de lui accorder de nouveaux avantages pour devenir le quatrième joueur d'envergure nationale dans le domaine du sans-fil au pays.

« Avec les bonnes conditions, nous sommes prêts, volontaires et capables de devenir le quatrième joueur [du] sans-fil au Canada », a déclaré le nouveau PDG de Québecor, Pierre Dion, dans son allocution au Sommet canadien des télécommunications, à Toronto.

Vidéotron a déboursé 233 millions dans le cadre des dernières enchères de spectre fédérales afin d'acquérir des fréquences couvrant le Québec, mais aussi l'Ontario, la Colombie-Britannique et l'Alberta, soit environ 75 % de la population canadienne.

Elle a pour ce faire profité de conditions avantageuses qui lui ont manifestement permis d'économiser des sommes importantes. En l'occurrence, elle pouvait miser sur des blocs échappant aux trois géants Bell, Telus et Rogers.

Selon M. Dion, Vidéotron souhaiterait offrir aux Canadiens « un nouveau choix avec un niveau de qualité élevé et de bas prix ».

Mais pour y arriver, « les choses doivent changer », fait-il valoir, à commencer par la réglementation qui permet aux trois grands joueurs d'imposer aux fournisseurs régionaux qui doivent faire appel à leur réseau en dehors de leur propre zone de couverture des frais d'itinérance sur leur réseau très élevés.

M. Dion a également annoncé que Québecor « étudie la possibilité d'une consolidation avec un ou deux des nouveaux entrants actuellement sous-capitalisés, ce qui nous permettrait de tripler notre clientèle ».

Wind et Mobilicity sont les deux entreprises les plus susceptibles d'intéresser Québecor.