News Corp, la société de presse et d'édition du magnat des médias Rupert Murdoch, compte sur l'éditeur Harlequin pour réduire sa dépendance à la publicité, dont la baisse des recettes a pesé sur ses résultats trimestriels publiés jeudi.

La société, née l'été dernier de la scission de l'empire médiatique du milliardaire américain d'origine australienne, avait annoncé la semaine dernière le rachat de Harlequin, spécialiste canadien des romans à l'eau de rose, qu'il publie en 34 langues.

«Le marché publicitaire reste imprévisible», a indiqué le directeur général de News Corp, Robert Thomson, lors d'une téléconférence avec des analystes.

«Une conséquence directe de l'acquisition d'Harlequin sera de réduire la dépendance à la publicité et de créer un flux de revenus plus stables», a-t-il ajouté.

M. Thomson présentait les résultats du groupe pour la période janvier-mars, troisième trimestre de son exercice décalé, où le chiffre d'affaires a reculé de 5% à 2,08 milliards de dollars, en grande partie à cause d'effets de change défavorables et de recettes publicitaires plus faibles dans sa branche d'information.

Le bénéfice net a chuté pour sa part de 85% à 48 millions de dollars. Une partie de la baisse s'explique par des recettes exceptionnelles engrangées l'année précédente, mais le bénéfice ajusté par action, qui fait référence à Wall Street, est ressorti à 8 cents, soit 5 cents de mieux que la prévision moyenne des analystes.

Depuis sa séparation l'été dernier des activités de télévision et de cinéma de Rupert Murdoch, désormais rassemblées dans la société 21st Century Fox, News Corp a aussi fait une autre acquisition stratégique, Storyful, une agence irlandaise spécialisée dans les informations extraites des réseaux sociaux.