Le groupe américain de vidéos en ligne Netflix a annoncé mercredi des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu et indiqué qu'il prévoyait une «expansion importante en Europe plus tard cette année».

L'action s'envolait de 16,86% à 390,00 dollars vers 17h00 lors des échanges électroniques suivant la clôture de la séance officielle, grâce à des prévisions d'un optimisme insolent.

Dans un communiqué, le groupe précise qu'il a fini l'année 2013 avec 44 millions d'abonnés et qu'il tablait sur 48 millions (+9%) d'ici la fin mars.

Aux États-Unis seuls, Netflix a gagné 2,33 millions de nouveaux abonnés au quatrième trimestre soit 14% de plus qu'un an auparavant, à 35,67 millions - plus d'un Américain sur dix.

Il attribue cette forte croissance à celle du secteur de la vidéo en ligne en général, rappelant le succès de ses concurrents: «Hulu a eu trois directeurs généraux en 2013 et malgré cela, ses abonnés payants ont fait un bond impressionnant de 65%. YouTube, Amazon Instant Video, iTunes video et BBC iPlayer croissent également très vite».

A l'international, le groupe comptait 1,74 million de nouveaux abonnés à la fin du quatrième trimestre à 10,93 millions de membres, une croissance un peu plus faible qu'un an auparavant, quand le service s'était lancé en 2013 dans quatre pays du nord de l'Europe au lieu des Pays-Bas, jugés «relativement petits».

Au premier trimestre, le groupe mise sur 1,6 million de nouveaux abonnés hors États-Unis, soit une accélération de 60% sur un an.

«Nous prévoyons de nous embarquer plus tard cette année dans une expansion importante en Europe», avertit également Netflix, qui voit «de larges possibilités à l'international» mais n'a fait aucune mention de débuts en France, malgré d'intenses spéculations dans l'hexagone.

En termes financiers, le groupe a dégagé un bénéfice net de 48 millions de dollars au quatrième trimestre, sextuplé sur un an, mais vise un résultat inchangé au premier trimestre cette année.

Son chiffre d'affaires du quatrième trimestre a bondi sur un an de 24% à 1,175 milliard de dollars, conformément aux attentes de Wall Street.

Côté produits, Netflix prévoit de «capitaliser sur cette fantastique dynamique avec les nouvelles saisons de House of Cards», sa série à succès sur un couple ambitieux à la conquête du pouvoir politique à Washington qui lui a valu de nombreuses récompenses, ou encore Orange is the New Black et Lilyhammer, deux autres séries maison.

Début 2015, il anticipe la sortie de la première saison de la nouvelle série des créateurs de Damages, autre série à succès sur le monde des avocats new-yorkais, avec Glenn Close.

Il lancera aussi Daredevil, première série issue de sa collaboration avec Marvel, filiale de Disney spécialisée dans les super-héros, et diffusera en exclusivité «les nouveaux épisodes de Better Call Saul», la série très attendue issue d'un des personnages du feuilleton à succès Breaking Bad.