Le groupement professionnel des journaux canadiens a lancé jeudi une campagne publicitaire pour à la fois relancer le lectorat et aussi convaincre les annonceurs de choisir la presse écrite comme support.

Le message de cette publicité est basé sur une idée simple, amener les Canadiens qui «ne savent pas s'ils doivent croire ce qu'ils entendent» ou lisent sur les réseaux sociaux, à se tourner vers les journaux «pour obtenir de l'information fiable», a indiqué le groupement Journaux Canadiens.

«Vous le croyez»? tel est le slogan en en-tête de chacune des six publicités qui affichent sous forme de message twitter ou sur téléphone portable des titres comme «le pape démissionne», «Elvis est vivant» ou encore «les piments pour perdre du poids».

«Les Canadiens se tournent vers une source fiable: les journaux», martèle la publicité de Journaux Canadiens.

Le groupement professionnel cherche aussi à attirer les annonceurs dont les budgets publicitaires assurent une large part des recettes des journaux en expliquant en substance que les lecteurs font davantage confiance à une publicité qu'ils voient dans un journal.

Au début du mois, le président de l'association canadienne des journaux, John Hinds, avait reconnu que si le secteur de la presse n'avait pas de problème de lectorat, il en avait un en revanche pour les recettes.

John Hinds avait estimé que le secteur de la presse écrite avait «un problème de recettes à mesure que le contenu passe sur des supports multi-plateformes».

Une récente étude de NADBank, institut d'étude des quotidiens au Canada, montrait que les Canadiens gardaient une forte habitude de consommation de la presse, avec 8 personnes sur 10 qui lisent au moins une fois par semaine un journal.