Les enchères pour une bande convoitée du marché canadien sans fil ont débuté mardi.

Selon des experts, la bande de 700 mégahertz est particulièrement précieuse parce qu'elle permet aux signaux de téléphonie cellulaire de parcourir de plus grandes distances et de pénétrer les édifices et les tunnels où les appels sont souvent interrompus. Cette bande requiert en outre un moins grand nombre de tours cellulaires pour fournir la couverture dans les régions rurales.

Dix joueurs sont dans la course, incluant les trois géants canadiens des télécommunications: BCE [[|ticker sym='T.BCE'|]] , Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] et Telus [[|ticker sym='T.T'|]] .

Des entreprises régionales sont aussi de la partie, notamment Vidéotron [[|ticker sym='T.QBR.B'|]], la Manitobaine MTS [[|ticker sym='T.MBT'|]], Saskatchewan Telecommunications et Bragg Communications, qui exploite Eastlink dans les provinces atlantiques. Mais la société mère de Wind Mobile, Globalive Communications, s'est retirée des enchères lundi, jugeant ne pas avoir les ressources financières nécessaires.

Entre-temps, il pourrait s'écouler plusieurs semaines avant qu'Industrie Canada ne dévoile qui a remporté des licences et les sommes déboursées pour les obtenir.

L'enchère précédente, qui visait une différente bande du spectre, en 2008, avait permis à Ottawa d'engranger 4,3 milliards $ et introduit de nouveaux joueurs au marché.

Mais selon certains experts, l'absence de concurrence pourrait faire en sorte que cette enchère ne récoltera pas autant d'argent que prévu, même si la qualité de la portion du spectre en jeu est meilleure.

Les espoirs de voir la concurrence étrangère donner un électrochoc à l'industrie se sont évanouis en septembre, lorsque le géant américain Verizon a abandonné l'idée de prendre de l'expansion au Canada.

Les conservateurs fédéraux affirment qu'ils aimeraient bien avoir un quatrième joueur d'envergure nationale dans chaque région du pays, pour donner aux consommateurs un plus grand choix et faire reculer les frais.

Wind Mobile aurait bien aimé jouer ce rôle, mais son actionnaire majoritaire, le géant russe des télécommunications VimpelCom, a décidé de ne pas participer à l'enchère.

Wind, qui est à vendre, compte plus de 650 000 abonnés et a des activités en Ontario, en Alberta et en Colombie-Britannique.

Un autre acteur de moindre taille, Mobilicity, connaît lui aussi des difficultés financières et est aussi à vendre. Certaines rumeurs laissaient entendre que Verizon étudiait la possibilité de racheter Wind et Mobilicity avant que l'Américaine ne rejette cette possibilité.

Les conservateurs ont promis certaines mesures pro-consommateurs, notamment des changements législatifs afin que les gros fournisseurs de services sans fil soient forcés de renégocier les frais d'itinérance qu'ils chargent à leurs plus petites rivales pour utiliser leurs réseaux.

Cela les empêcherait de charger aux plus petits joueurs du secteur davantage qu'ils ne le font à leurs propres clients pour l'itinérance intérieure. Ces frais s'appliquent lorsque les consommateurs utilisent leur téléphone cellulaire à l'extérieur de la zone de service couverte par leur fournisseur de services.

Rogers, Bell et Telus détiennent de grands réseaux nationaux et les plus petits fournisseurs doivent négocier des ententes avec eux pour permettre à leurs clients de conserver le service lorsqu'ils voyagent.