On s'en doutait, la grève de deux semaines dans l'industrie de la construction non résidentielle a pesé lourd dans la croissance économique du Québec.

En fait, le produit intérieur brut (PIB) réel a reculé de 1,4% en juin, indique l'Institut de la Statistique du Québec.

Pour l'ensemble du trimestre, le PIB réel recule de 2,9% en rythme annuel alors qu'il a progressé de 1,7% d'un océan l'autre.

De janvier à juin 2013, le Québec a connu la croissance seulement en janvier et en février.

Le repli de juin, le plus important des quatre enregistrés cette année, n'est pas uniquement attribuable à l'industrie de la construction. Si on l'exclut du calcul, la décroissance se chiffre tout de même à 0,3%.

Le plongeon de juin permet d'espérer un rebond en juillet. Toutefois, le repli de 0,2% des ventes des fabricants ainsi que le recul de l'emploi semblent indiquer que cet élan ne permettra pas de rattraper le terrain perdu au printemps.

La décroissance printanière éclaire aussi les rentrées fiscales plus parcimonieuses à Québec.

Le PIB nominal, c'est-à-dire exprimé en dollars courants, recule de 1,2 en rythme annualisé. Le PIB nominal est le meilleur indicateur de la variation de la taille de l'assiette fiscale.