Le patron du géant britannique des télécoms Vodafone (VOD), qui va vendre ses 45% de Verizon Wireless à l'Américain Verizon (VZ) pour 130 milliards de dollars US, s'est félicité mardi de cette «fantastique transaction» qui lui permet notamment d'investir et de réduire sa dette.

«Nous avons obtenu un très bon prix. (...) Il s'agit d'une fantastique transaction qui va nous permettre de renforcer notre stratégie existante mais nous ne changeons pas de stratégie», a déclaré Vittorio Colao, directeur général de Vodafone, lors d'une conférence d'analystes.

«C'est un de ces cas gagnant-gagnant, qui laisse Vodafone comme avant mais avec un bilan plus solide, avec une présence géographique attractive et la possibilité d'accélérer, de bondir en avant, pour rester un leader dans le troisième chapitre de son histoire», a-t-il poursuivi.

Sur les 130 milliards US promis, le groupe britannique va distribuer 84 milliards US à ses actionnaires. Ils ont déjà reçu plus de 42 milliards US ces quatre dernières années.

Par ailleurs, il va affecter 9,3 milliards US supplémentaires sur trois ans à son programme d'investissement dans sa croissance organique, baptisé Project Spring, qui prévoit actuellement 9,3 milliards US par an.

«Il s'agira principalement d'investissements dans les infrastructures, surtout des commerces», a indiqué M. Colao, qui donnera des précisions lors de la prochaine publication financière en novembre. «Malgré le difficile environnement macro-économique en Europe et les incertitudes persistantes, nous pensons que la demande en données des consommateurs (...) va continuer à croître très rapidement», a-t-il relevé.

C'est la raison pour laquelle Vodafone «se positionne aujourd'hui pour maximiser les opportunités que cela représente pour les opérateurs télécoms», a indiqué M. Colao. «Nous pensons fortement que la 4G représente une opportunité pour les deux premiers acteurs d'effectuer un bond en avant, de mettre de la distance entre eux et les acteurs plus petits qui ont des difficultés à suivre les développements technologiques, ou du moins à les supporter financièrement», a-t-il expliqué.

Le directeur financier Andy Halford a qualifié cette nouvelle enveloppe de 9,3 milliards US, dont la moitié ira à la téléphonie mobile, de «coup de turbo pour ce que nous allions faire sur une période plus longue».

Enfin, le groupe prévoit d'éponger une partie de sa dette nette, pour un montant de 20,7 milliards US. Elle sera réduite à 21,3 milliards US.