Les milliardaires Charles et David Koch, proches des milieux conservateurs, n'achèteront pas les journaux du grand groupe de presse américain The Tribune Company, parmi lesquels on compte le Los Angeles Times et le Chicago Tribune.

Une porte-parole de Koch industries a mis fin vendredi à plusieurs mois de rumeurs en confirmant cette information du Daily Caller.

Le quotidien avait annoncé jeudi soir que les frères Koch, à la tête d'un empire industriel (raffinage, produits chimiques, oléoduc), avaient décrété que l'achat de journaux n'était «pas économiquement viable».

«Koch s'intéresse toujours au monde des médias et nous continuons d'étudier une large palette de possibilités où nous pensons pouvoir apporter notre valeur ajoutée», a expliqué la porte-parole du groupe, Melissa Cohlmia, dans un courriel.

«Concernant The Tribune, l'article du Daily Caller est juste», a-t-elle ajouté.

The Tribune Company est sorti le 31 décembre du processus de restructuration sous contrôle judiciaire où il était placé depuis son dépôt de bilan en décembre 2008, et compte se séparer de ses journaux. Propriétaire de 23 télévisions locales, il a récemment annoncé l'acquisition de 19 autres stations locales, une opération qui va faire de lui le plus grand propriétaire de chaînes de télévision commerciales des États-Unis.

Propriétaire du Los Angeles Times, du Chicago Tribune, du Baltimore Sun et de cinq autres grands quotidiens, cette vente, estimée en mai à 623 millions de dollars, constituerait la plus importante transaction du secteur de la presse écrite aux États-Unis.

Plusieurs quotidiens américains ont fait état d'une quarantaine d'acheteurs potentiels intéressés par un ou plusieurs titres. Aucune offre officielle n'a pour l'instant été annoncée, mais la presse avait évoqué parmi les candidats possibles les milliardaires Warren Buffett, Rupert Murdoch ou Charles et David Koch.

Le New York Times avait par exemple fait valoir que le rachat de ces titres permettrait aux deux frères milliardaires de faire la promotion de leurs idées libertariennes et de soutenir leur campagne destinée à réduire le rôle de l'État fédéral, faire baisser les impôts et diminuer la réglementation.