Les profits de BCE ont chuté de 22% au deuxième trimestre, pour s'établir à 571 millions de dollars. Ce sont toutefois principalement des éléments financiers qui ont miné un trimestre de bonnes performances des services sans fil, de la télé Fibe et du marché des entreprises.

Le sans-fil se surpasse

Plongée dans une campagne de relations publiques pour freiner l'arrivée de l'américaine Verizon dans le marché canadien du sans-fil, Bell a déclaré hier sa «plus forte marge de profit en quatre ans» dans ce secteur, selon son chef de la direction financière, Siim Vanaselja. Le bénéfice brut de 609 millions de dollars de ce secteur représente une marge de 45,9%.

Très profitable

Même en tenant compte d'une hausse de 22% des investissements en capital, les flux de trésorerie dégagés par le secteur sans fil ont augmenté de 22,7% pour atteindre 475 millions de dollars.

Plus de données

Selon Bell, ce ne sont pas des hausses de prix de ses forfaits qui justifient cette amélioration des résultats de la division sans fil. Ce serait plutôt le fait que les consommateurs choisissent des forfaits plus dispendieux pour télécharger plus de données, «en particulier ceux qui migrent vers le réseau LTE», selon le PDG George Cope.

Fibe

Poussé par un agrandissement du territoire desservi, le service de télé Fibe a gagné 50 555 nouveaux abonnés, sa meilleure performance trimestrielle. Télé Fibe compte maintenant 346 000 abonnés, plus du double de sa clientèle à pareille date l'année dernière.

Téléphone et internet

La bonne performance de Fibe a aussi eu pour effet de ralentir la chute du nombre d'abonnés au service de téléphonie par fil de Bell et à faire augmenter le nombre d'abonnés au service d'accès à l'internet, obligatoire.

«Environ 85% des abonnés de Télé Fibe prennent un forfait triple [avec l'internet et la téléphonie] et, évidemment, 100% prennent l'accès à internet», a indiqué le PDG, George Cope.

Astral

L'acquisition d'Astral, officiellement conclue le 5 juillet, a incité Bell à rehausser ses prévisions pour l'année 2013.

Ainsi, Bell prévoit maintenant que ses revenus seront en hausse de 2% à 4% par rapport à 2012, alors qu'elle prévoyait une amélioration inférieure à 2% en début d'année. De même, sa plage de prévision de croissance du bénéfice d'exploitation, qui était de 1% à 3%, passe de 3% à 5%.

Synergies

Il faudra toutefois attendre 2014 pour que l'acquisition d'Astral ait un impact sur le bénéfice net et les flux de trésorerie, a toutefois indiqué Bell, qui dit avoir besoin de ce délai pour réaliser ses «synergies opérationnelles».

Médias et hockey

«Malgré un contexte difficile» dans ce secteur, selon George Cope, la division Bell Media a inscrit des revenus publicitaires en hausse de 0,8%.

La tenue de plus de matchs de la LNH qu'à l'habitude en période d'après lock-out et la plus forte présence en séries éliminatoires d'équipes canadiennes, entre autres, ont dynamisé les performances de RDS et TSN.