Wyeth, filiale du groupe pharmaceutique américain Pfizer, va payer 490,9 millions de dollars pour solder des poursuites du gouvernement qui l'accusait d'avoir fait la promotion d'un médicament pour des usages non autorisés, a annoncé mardi le département de la Justice.

Le médicament concerné était le traitement anti-rejet Rapamune, autorisé sur le marché américain pour les greffes de reins. Wyeth avait toutefois formé ses commerciaux, et leur avait octroyé des incitations financières, pour qu'ils le présentent aux médecins comme également adapté à d'autres types de greffes, détaille le communiqué du DoJ.

Les faits reprochés se sont étalés sur une période allant de 1998, un an avant l'autorisation de mise sur le marché du Rapamune, jusqu'au rachat de Wyeth par Pfizer en 2009. Wyeth a plaidé coupable.

Avec cette affaire, le gouvernement montre qu'il compte «tenir pour responsables ceux qui mettent la santé des patients en danger pour rechercher des bénéfices financiers», a commenté Stuart Delery, un assistant au procureur général du DoJ cité dans le communiqué.

L'accord solde les poursuites du DOJ et de plusieurs États américains, ainsi que deux plaintes civiles déposées en Oklahoma par deux anciens commerciaux de Wyeth et un pharmacien.

Pfizer avait déjà accepté en décembre de payer une somme moins importante, 55 millions de dollars, pour des faits similaires concernant un autre médicament de Wyeth, le Protonix.

Cet inhibiteur de la pompe à protons était autorisé contre les ulcères gastriques et les oesophagites, mais Wyeth avait affirmé dans une campagne de promotion entre février 2000 et juin 2001 qu'il pouvait également traiter les reflux gastriques.