Samsung Electronics, numéro un mondial des téléphones portables, a annoncé vendredi avoir dégagé un nouveau bénéfice net trimestriel record sur la période avril-juin, en hausse de 49,7% sur un an.

Dopé par une hausse du chiffre d'affairesde 20,7%, à 57 460 milliards de wons (53 milliards de dollars), le résultat net du deuxième trimestre est ressorti à 7770 milliards de wons (7,1 milliards de dollars).

Le bénéfice opérationnel a bondi de 47,5%, à 9.530 milliards, grâce au succès de son téléphone intelligent vedette, le Galaxy S, concurrent de l'iPhone d'Apple, et d'une hausse des prix des puces électroniques dont il est l'un des tout premiers producteurs au monde.

Le précédent record, établi au trimestre précédent avant la sortie du nouveau Galaxy S4, était de 7150 milliards de wons.

Ces résultats sont conformes à ses propres prévisions et contrastent fortement avec les performances opérationnelles d'Apple qui a fait état mardi d'une baisse de 22% de son bénéfice net pour le troisième trimestre de son exercice décalé 2012/13, le deuxième repli trimestriel consécutif.

Le groupe a toutefois enregistré des ventes très solides pour son téléphone intelligent: l'iPhone s'est écoulé au total à 31,2 millions d'exemplaires sur le trimestre, un peu moins que sur les trois mois précédents (37,4 millions), mais mieux que ce qu'attendaient les analystes qui visaient seulement 26 millions, le même niveau qu'un an plus tôt.

Samsung ne publie pas ses états de vente, mais selon les analystes, il a écoulé 75 millions de téléphones intelligents dans le même intervalle.

En termes de popularité, Samsung reste archidominant. Mais le marché, qui avait espéré un bénéfice opérationnel supérieur aux 10 000 milliards de wons, s'inquiète des signes de ralentissement de sa rentabilité (ses marges sont déjà très inférieures à celles d'Apple) avec des coûts de marketing qui flambent et une demande pour les téléphones haut de gamme qui devrait ralentir.

«Alors que nous entrons dans une période habituellement dynamique pour le secteur de l'électronique, nous nous attendons à ce que nos revenus continuent de progresser», a observé le vice-président du groupe, Robert Yi.

«Toutefois, nous ne pouvons pas occulter le fait que la relance économique en Europe se fait toujours attendre ni que nous sommes exposés aux risques d'une concurrence accrue dans les téléphones intelligents et d'autres produits», a-t-il ajouté.