Le groupe de médias américain Tribune, propriétaire entre autres du Los Angeles Times, a annoncé mercredi qu'il allait se scinder en deux et séparer ses journaux de ses autres actifs dans la radio et la télévision.

«Le conseil d'administration a autorisé la direction à procéder à la séparation des principales activités du groupe, la diffusion (audiovisuelle) et l'édition», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Tribune suit ainsi l'exemple d'autres groupes de médias américains comme News Corp, qui vient de terminer sa propre scission, ou Time Warner, qui a annoncé la sienne en mars.

Outre le Los Angeles Times, Tribune détient le Chicago Tribune, le Baltimore Sun et cinq autres grands quotidiens. Le directeur général de Tribune, Peter Liguori, avait encore indiqué tout début juillet que le groupe évaluait «toutes ses options stratégiques» pour ces journaux, sur fond de spéculations sur une vente.

Les plans de scission détaillés doivent être préparés «dans les prochains neufs à douze mois», indique mercredi le groupe. Dans les grandes lignes, il compte transformer ses journaux en une société indépendante, Tribune Publishing Company, dont les actionnaires actuels devraient recevoir gratuitement des actions.

Le groupe Tribune conservera les stations de télévision, dont le nombre doit presque doubler, à 42, après l'achat annoncé début juillet des 19 stations locales du groupe Local TV, ainsi que des radios et quelques autres actifs.

«La séparation est conçue pour permettre à chaque entreprise de maximiser sa flexibilité et sa compétitivité dans un secteur des médias en changement rapide», a commenté M. Liguori.

Il a souligné que chacune aurait «un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de dollars et d'importantes liquidités opérationnelles».

Le groupe Tribune avait enregistré au total en 2012 un chiffre d'affaires de 3,15 milliards de dollars et un bénéfice d'exploitation de 396,5 millions.

Il sort à peine de quatre années de restructuration sous contrôle judiciaire: il avait déposé le bilan fin 2008 et n'est sorti officiellement de la procédure de faillite qu'en fin d'année dernière.

Son plan de restructuration s'est traduit par son passage sous le contrôle de ses bailleurs de fonds, parmi lesquels figure la banque américaine JPMorgan Chase.