Le numéro trois américain de la téléphonie mobile Sprint et le groupe japonais SoftBank vont pouvoir consommer leur mariage après l'obtention vendredi du dernier feu vert nécessaire de la part des autorités américaines.

La commission fédérale des Communications (FCC), qui régule le secteur américain des télécoms, a annoncé officiellement avoir autorisé cette opération  amicale de 21,6 milliards de dollars, qui doit voir SoftBank acquérir 78% du capital de Sprint et le recapitaliser à hauteur de 5 milliards de dollars.

Elle a parallèlement donné son accord au rachat par Sprint des quelque 50% qu'il ne détient pas encore dans le fournisseur d'accès à internet américain Clearwire, très endetté mais détenteur de fréquences stratégiques vu la demande accrue provoquée par l'essor des appareils mobiles connectés. Clearwire a apporté son soutien à l'opération, mais celle-ci doit encore être soumise au vote de ses actionnaires lors d'une assemblée générale programmée pour lundi.

«Après un examen approfondi, la Commission considère que les transactions proposées entre SoftBank, Sprint et Clearwire serviront l'intérêt public», a commenté la présidente de la FCC, Mignon Clyburn, dans un communiqué.

«L'investissement accru dans les réseaux de Sprint et Clearwire va probablement accélérer le déploiement des services mobiles à haut débit et augmenter la concurrence sur le marché mobile», a-t-elle ajouté, disant espérer davantage d'innovations et de choix pour les consommateurs, ainsi que des tarifs plus bas.

Le feu vert de la FCC était le dernier obstacle empêchant Sprint et SoftBank de boucler leur rapprochement. Le bouquet satellitaire Dish Network, qui s'était mis sur les rangs pour racheter Sprint comme Clearwire, vient en effet de jeter l'éponge dans les deux dossiers.

Dans un communiqué commun, Sprint, SoftBank et Clearwire ont réaffirmé que les deux transactions les concernant prendraient effet «début juillet», sans donner de date précise.

Le feu vert de la FCC, voté à l'unanimité par ses membres, «représente une étape importante vers la création d'un marché de la téléphonie mobile américain plus concurrentiel», a commenté le PDG de SoftBank, Masayoshi Son, cité dans ce communiqué.

«Il y a deux ans, le secteur mobile (aux États-Unis) était proche du duopole, mais avec ces transactions, nous sommes un peu plus près d'un groupe Sprint plus fort, qui servira mieux les consommateurs et défiera les leaders du marché», a assuré pour sa part le directeur général de l'opérateur, Dan Hesse.