Les consommateurs canadiens ont fait davantage d'achats, mais ont profité de prix plus bas en mars, résultant dans des ventes au détail stables pour le mois, a indiqué mercredi Statistique Canada.

Les ventes au détail pour le mois se sont chiffrées à 39,5 milliards de dollars, équivalent aux données révisées pour février, alors que les prix plus bas, particulièrement pour l'essence, ont contrebalancé une hausse de 0,7 pour cent des volumes de ventes.

Les économistes s'étaient attendus à une progression des ventes de 0,2 pour cent.

L'économiste en chef de la CIBC Avery Shenfeld a évalué dans une note que les ventes au détail pour le premier trimestre de l'année avaient connu un rythme annuel de croissance de 1,8 pour cent, soit le double du taux pour le dernier trimestre de 2012.

Statistique Canada a souligné que des ventes plus élevées avaient été déclarées dans six des 11 sous-secteurs, lesquels représentent 47 pour cent du total des ventes au détail.

Les magasins de vêtements et d'accessoires vestimentaires ont enregistré la hausse la plus marquée des ventes parmi tous les sous-secteurs, soit une progression de 3,1 pour cent.

Les ventes des stations-service ont notamment diminué de 1,3 pour cent en mars, principalement en raison des prix plus bas à la pompe.

Les ventes au détail ont augmenté dans six provinces, dont le Québec, l'Ontario et le Nouveau-Brunswick.

Les recettes ont progressé de 0,4 pour cent au Québec, en hausse pour un troisième mois d'affilée.

Après avoir connu deux hausses mensuelles consécutives, les détaillants de l'Alberta ont enregistré une baisse de 1,8 pour cent de leurs ventes.

En Saskatchewan (-1,7 pour cent), les ventes au détail ont diminué pour un quatrième mois consécutif en mars, la baisse ayant été généralisée dans les sous-secteurs.

L'économiste de la Banque TD Dina Ignjatovic a dit croire que l'augmentation globale des ventes au premier trimestre par rapport à la fin de l'année dernière aidera à faire grimper le produit intérieur brut pour le trimestre.

L'analyste a fait valoir que les dépenses des consommateurs étaient désormais sur la voie des 2 pour cent au premier trimestre, ce qui devrait faire augmenter le PIB réel dans la tranche des 2 à 2,5 pour cent durant le trimestre.