Telus (T.T) a annoncé jeudi avoir conclu une entente pour acheter la firme en difficulté Mobilicity en échange d'une somme de 380 millions $, entente qui, selon certains observateurs, se traduira par une hausse des prix des services de téléphonie sans fil si elle est autorisée.

«Vous pourriez avoir envie de parler à votre fournisseur et de renégocier votre entente maintenant», a affirmé John Lawford, du Centre pour la défense de l'intérêt public.

Mobilicity fait partie de la vague de petits fournisseurs de services sans fil venus faire concurrence à Telus, Rogers [[|ticker sym='T.RCI.B'|]] et Bell [[|ticker sym='BCE'|]], à la suite de la dernière attribution du spectre sans fil.

La firme, qui n'exige pas la signature de contrats à long terme, a introduit sur le marché les forfaits voix et données sans limites, a indiqué M. Lawford.

«À plusieurs endroits où Mobilicity propose ses services, on va se retrouver avec seulement trois fournisseurs. Vous pouvez deviner lesquels - Bell, Telus et Rogers. Les prix vont augmenter», a-t-il ajouté.

L'entente est assujettie à diverses conditions, notamment l'approbation du Bureau de la concurrence, du ministère fédéral de l'Industrie et des détenteurs de titres d'emprunt de Mobilicity.

Le fournisseur de Vancouver a dit être prêt à rembourser les créanciers de Mobilicity, embaucher ses employés et offrir un service de téléphonie mobile aux 250 000 clients de la petite entreprise de télécommunications.

Mobilicity a de son côté indiqué qu'une entente avec Telus permettrait à ses clients de continuer à obtenir un service sans risque d'interruption.

Telus a assuré qu'il maintiendrait à son service l'ensemble des 150 employés de Mobilicity, ajoutant que les activités de Mobilicity seraient intégrées aux siennes au cours des prochains mois.

Les employés de Mobilicity auront «la possibilité d'examiner et d'obtenir un rôle permanent et à long terme» au sein de Telus, a indiqué le fournisseur.