La banque centrale des États-Unis (Fed) a annoncé mercredi qu'elle maintenait sa politique de soutien exceptionnel à l'activité américaine, soulignant que les coupes budgétaires en vigueur dans le pays «freinaient» la croissance économique.

À l'issue d'une réunion débutée mardi, les membres de son Comité de politique monétaire (FOMC) ont constaté que l'activité économique aux États-Unis progressait à un «rythme modéré» tout en soulignant que les «risques de dégradation des perspectives économiques» subsistaient, selon un communiqué.

Changement notable, la Fed indique désormais que la «politique budgétaire freine la croissance économique».

Dans son précédent communiqué publié le 20 mars, elle notait simplement que la politique budgétaire aux États-Unis était devenue «quelque peu restrictive».

Depuis le début mars, des coupes budgétaires automatiques sont entrées en vigueur aux États-Unis où elles menacent d'amputer la croissance du produit intérieur brut (PIB) de 0,5 à 0,6 point de pourcentage, selon les estimations.

Comme par le passé, la Fed continue par ailleurs de souligner que le marché de l'emploi a montré quelques «signes d'amélioration» ces derniers mois mais reste préoccupée par le taux de chômage «élevé» (7,6% en mars).

Dans ce contexte et sans surprise, la Fed a confirmé la poursuite de ses injections de liquidités dans le circuit financier, au rythme de 85 milliards de dollars nets par mois, dont 45 milliards d'achats de bons du Trésor.

Le FOMC a également répété son engagement à maintenir le taux directeur de la Réserve fédérale dans la fourchette de 0 à 0,25% qui lui est assignée depuis décembre 2008, «au moins tant que le taux de chômage restera au-dessus de 6,5%», si cela ne remet pas en cause son objectif d'inflation à moyen terme (2,0% sur un an).

Comme lors des deux dernières réunions du Comité, en janvier et en mars, un membre du FOMC, la présidente de la Fed de Kansas City Esther George a voté contre les décisions prises par ses pairs, disant redouter les risques de «déséquilibres économiques» liées à cette politique ultra-accommodante.