BCE (T.BCE) et Astral Média (T.ACM.A) ont répondu mercredi à ceux qui estiment qu'elles contrôleront une trop grande part du marché si le projet de la vente par Astral de la plupart de ses actifs à BCE se concrétise.

En réponse aux interventions faites auprès du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), les deux entreprises ont soutenu mercredi que les principaux opposants à l'entente étaient de «grandes entreprises verticalement intégrées» de câblodistribution et de télécommunications qui font concurrence à Bell.

Bell et Astral ont rejeté les craintes selon lesquelles serait limité «d'une quelconque façon l'accès au contenu», faisant valoir que les deux entreprises ont déjà des ententes de distribution et d'affiliation à long terme avec ces concurrents.

Le CRTC tiendra des audiences en mai pour évaluer la proposition révisée de Bell pour l'achat d'actifs d'Astral, après qu'elle eut accepté de vendre certains de ses actifs en télévision.

Le CRTC avait rejeté l'entente l'automne dernier, en affirmant qu'elle ne figurait pas dans les meilleurs intérêts des Canadiens.

Cogeco a affirmé que si l'entente révisée est approuvée, elle offrirait encore une trop large part du marché des télécommunications à BCE, une entreprise déjà dominante. L'an dernier, Cogeco s'est alliée à Québecor [[|ticker sym='T.QBR.B'|]] et au câblodistributeur Eastlink pour tenter de bloquer l'entente.

Kevin Crull, président de Bell Média, a fait valoir mercredi qu'une priorité de Bell Média est de connaître une croissance au Québec et dans le marché des médias de langue française.

«Même avec la vente de la moitié des services de télévision spécialisée de langue française d'Astral, Bell Média porterait sa part de l'auditoire dans ce marché à 22,6% - une proportion demeurant inférieure aux 31% de Québecor -, mais entraînant néanmoins une amélioration notable de la concurrence dans le marché», a soutenu M. Crull.