Le New York Times (NYT) a pour la première fois l'an dernier tiré davantage de revenus de la vente de ses journaux que de la publicité, selon des résultats publiés jeudi.

«Nous avons vu la poursuite de la forte croissance de nos abonnements numériques de même que des revenus en hausse pour notre large base de journaux en circulation. En fait, pour la première fois de notre histoire, les revenus tirés de la diffusion des publications ont dépassés ceux de la publicité», commente le directeur général, Mark Thompson.

Le New York Times y voit notamment l'effet de sa stratégie de développement des abonnements payants sur internet: il en comptait 668 000 fin décembre, soit 13% de plus que trois mois plus tôt.

«Par contraste, l'environnement publicitaire reste difficile», admet Mark Thompson.

Les recettes publicitaires ont reculé de 6% sur l'ensemble de l'année, à 898 millions de dollars, et de 3% à 280 millions au quatrième trimestre.

Les recettes tirées des abonnements et des ventes au numéro ont en revanche augmenté de 10,4% sur l'année à 353 millions de dollars, et de 16% au dernier trimestre à 258 millions.

Au final, le groupe a dépassé les attentes l'an dernier et réussi à dégager un bénéfice net de 133 millions de dollars, contre une perte de 40 millions en 2011.

Au quatrième trimestre, son bénéfice a été triplé à 177 millions.Son chiffre d'affaires total a progressé sur l'année de 2% à 2 milliards de dollars, et au quatrième trimestre de 5% à 576 millions.

Pour le trimestre en cours, le groupe dit s'attendre à «des tendances similaires» à celles du quatrième trimestre en termes de publicité.

Il vise en revanche une croissance autour de 5% des revenus tirés de ses ventes de journaux, grâce à ses abonnements en ligne, mais aussi à une augmentation du prix au numéro de son titre vedette, le New York Times.