Les efforts de diversification économique déployés dans plusieurs régions ressources du Québec sont menacés par la réforme fédérale de l'assurance-emploi qui veut s'attaquer aux chômeurs «fréquents».

C'est ce soutient la directrice générale de l'Association québécoise de l'industrie touristique (AQIT), Lucie Charland, qui affirme que pour plusieurs activités, la main-d'oeuvre fait partie du produit offerts aux visiteurs.

En vertu des changements entrés en vigueur ce mois-ci, un travailleur mis à pied sera contraint d'accepter toute offre d'emploi représentant 75% du salaire de son poste précédent, et ce, qu'il soit dans le même domaine d'activités ou non.

Pour l'AQIT, la particularité des entreprises touristiques a été complètement exclue des discussions.

Yan Hamel, président-directeur général de Croisières AML et président de l'AQIT déplore que la quasi-totalité des travailleurs de l'industrie sont désormais étiquetés comme des «prestataires fréquents», sans égard au caractère distinct de leur secteur d'emploi.

De concert avec d'autres organisations, l'AQIT propose d'entamer des démarches visant à faire reconnaître le statut de travailleur saisonnier, une réalité qui n'est pas un choix, mais un impératif invévitable pour plusieurs entreprises.

Le milieu touristique redoute un fardeau supplémentaire pour le recrutement et la formation de la main-d'oeuvre.

Il en va de même pour les secteurs économiques des pêches, de l'aménagement forestier, de l'horticulture ornementale, de la transformation alimentaire, de l'agriculture et du commerce de détail.