Le groupe informatique américain Hewlett-Packard (HPQ) a reçu des manifestations d'intérêt pour racheter certains de ses actifs, dont sa nouvelle filiale Autonomy qu'il avait accusée en décembre de fraude comptable, a indiqué mercredi à l'AFP une source proche du dossier.

Elles émanaient surtout d'autres entreprises du secteur technologique, et ont été déclenchées par l'indication en décembre par le groupe dans un avis boursier qu'il envisageait de céder certains actifs, selon cette source ayant requis l'anonymat.

Dans cet avis publié fin décembre, HP indiquait qu'il continuait à «évaluer la cession potentiel d'actifs et d'activités qui ne nous aident plus à atteindre nos objectifs».

D'après la même source, les appels se sont intensifiés à la suite aux rumeurs de discussions du concurrent Dell en vue de se vendre à des fonds d'investissement, mais HP n'est pas intéressé pour l'instant.

Cela n'empêchait pas l'action HP d'en profiter: elle a clôturé en hausse de 4,11% à 17,21$.

Un porte-parole du groupe n'a pas voulu faire de commentaire.

HP avait lancé fin 2011 une OPA à 10,24 milliards de dollars sur Autonomy, un éditeur de logiciels britannique. Mais lors de la publication de ses résultats annuels en novembre 2012, le groupe américain avait accusé sa nouvelle filiale de fraude comptable, justifiant ainsi l'essentielle d'une charge exceptionnelle de 8,8 milliards de dollars passés dans ses comptes du quatrième trimestre clos fin octobre. Sur l'ensemble de l'exercice, HP avait accusé une perte nette colossale de 12,65 milliards.

La directrice générale du groupe, Meg Whitman, n'avait toutefois pas remis en cause à l'époque l'achat d'Autonomy, assurant être toujours engagée «à 100%» envers cette filiale.