Exportation et développement Canada (EDC) prévoit que les exportations du Québec afficheront une hausse de 4% en 2013, une légère augmentation par rapport à la croissance de 3% en 2012.

L'économiste en chef d'EDC, Peter Hall, a expliqué que les exportations québécoises souffrent tant de la faiblesse des cours de l'aluminium et du minerai de fer que de la stagnation des cours des métaux précieux.

Le secteur québécois des biens industriels (métaux, produits chimiques et produits pharmaceutiques) génère environ 39% des exportations de la province. EDC prévoit que ce secteur progressera d'à peine 3% cette année et de 1% en 2013.

À court terme, dit l'agence, les exportations d'aluminium profiteront de la fin du conflit de travail à l'aluminerie Alma et, à moyen terme, de l'accroissement de la production dans les installations d'Aluminerie Alouette. La production d'or devrait grimper en flèche puisque la mine Malartic d'Osisko devrait quadrupler sa production et la mine LaRonde d'Agnico-Eagle agrandir ses installations.

Par ailleurs, la production de minerai de fer devrait continuer de croître, car New Millenium Iron commencera en 2013 à expédier du minerai à la société indienne Tata Steel, depuis sa mine de Schefferville.

Le secteur de la machinerie et de l'équipement compte pour plus de 13% des exportations totales de la province et devrait enregistrer une croissance de 11% en 2012, puis de 6% en 2013.

EDC ajoute que le secteur des transports apporte aussi une importante contribution au tableau des exportations du Québec. En effet, ce secteur représente 12% des exportations totales de la province. Après un gain de 1% cette année, il devrait se redresser et enregistrer une croissance de 6% en 2013.

L'industrie de l'aéronautique est l'une des locomotives du secteur. Après un lent départ, les exportations de l'industrie aérospatiale québécoise afficheront des gains limités en 2012 et 2013, surtout grâce aux livraisons d'avions d'affaires à réaction.

Le Québec continue de diversifier ses marchés d'exportation. Dans certains secteurs névralgiques comme l'aluminium, le fer et l'acier ainsi que l'aéronautique, ses exportations vers les marchés émergents dépassent celles vers les marchés développés.