Le groupe informatique américain Hewlett-Packard (HPQ), en pleine restructuration, a de nouveau déçu le marché mardi avec une lourde perte annuelle de 12,7 milliards de dollars et des prévisions inférieures aux attentes pour le trimestre en cours.

Le groupe avait encore enregistré un bénéfice de 7,1 milliards sur l'année précédente.

À la Bourse de New York, dans les échanges électroniques précédant l'ouverture des marchés, l'action HP plongeait de 10,83% à 11,86 dollars vers 8h00.

HP, qui avait déjà accusé une perte historique de 8,9 milliards de dollars sur son troisième trimestre, a également été lourdement dans le rouge au quatrième trimestre, où il a perdu 6,9 milliards (contre un bénéfice de 239 millions sur la même période un an plus tôt).

L'une des explications est une nouvelle charge exceptionnelle de 8,8 milliards de dollars passée dans les comptes des trois derniers mois de l'exercice, pour couvrir des pertes de valeurs dans les activités de logiciels.

HP précise dans son communiqué que l'essentiel de cette charge est due à des erreurs dans les comptes de l'éditeur britannique de logiciels Autonomy, racheté l'an dernier pour plus de 10 milliards de dollars.

Hors exceptionnels, HP a réussi à dégager un bénéfice par action de 1,16 dollar au quatrième trimestre, soit deux cents de mieux que la prévision moyenne des analystes.

Son chiffre d'affaires en revanche a reculé plus que prévu, de 5% à 120,4 milliards de dollars sur l'exercice et de 7% à 30 milliards sur le seul quatrième trimestre.

Pour le trimestre novembre-janvier, HP prévoit un bénéfice par action entre 68 et 71 cents, nettement inférieur aux attentes du marché qui espère 86 cents.

Il a quand même confirmé sa prévision d'un bénéfice par action compris entre 3,40 et 3,60 dollars par action pour l'exercice entamé début novembre, ce qui représentera une forte chute comparé aux 4,05 dollars enregistrés cette année.

«L'exercice 2012 était la première année d'un voyage de plusieurs années pour redresser HP», a commenté la directrice générale du groupe, Meg Whitman, lors d'une conférence avec des analystes.