Le déficit commercial du Canada a diminué nettement plus que prévu en septembre, à 826 millions de dollars canadiens (830 millions de dollars américains), en raison surtout d'une hausse des exportations, notamment de pétrole, a annoncé jeudi l'institut national de la statistique.

Le Canada a enregistré un déficit commercial pour un sixième mois consécutif en septembre, mais il était nettement plus bas que celui de 1,5 milliard de dollars attendu par les analystes et qui était aussi celui subi au mois d'août.

Les livraisons de pétrole (+4,2%) ont le plus contribué aux exportations qui ont augmenté de 1,9% en septembre, à 38 milliards de dollars, pendant que les importations demeuraient inchangées, à quelque 38,8 milliards, a indiqué Statistique Canada.

Les importations de produits en métal et de minéraux non métalliques, notamment de métaux précieux, ont enregistré la plus forte hausse en valeur totale, tandis que les biens de consommation ont affiché la plus forte baisse.

En volumes, les exportations étaient en hausse de 0,8% et les importations de 1,5%, ce qui indiquait «un gain notable d'activité», a souligné dans une note l'économiste Emanuella Enajor de la banque CIBC.

Les exportations vers les États-Unis, plus important partenaire commercial du Canada, ont progressé de 1,3% à 27,8 milliards de dollars, grâce notamment à une hausse des livraisons d'avions et de matériel de transport.

Parallèlement, les importations en provenance des États-Unis augmentaient légèrement de 0,5%, à 24,3 milliards de dollars, de sorte que l'excédent du Canada avec son voisin américain est passé de 3,2 milliards en août à 3,5 milliards de dollars en septembre.

Les exportations vers les pays autres que les États-Unis ont augmenté de 3,6%, tandis que les importations baissaient de 0,8%, ce qui a fait diminuer le déficit commercial canadien avec ces pays à 4,3 milliards de dollars en septembre, contre 4,8 mds en août.

«Dans l'ensemble, ces données attestent d'un certain rebond de l'activité en septembre après un déclin en août, ce qui augure bien pour le PIB», a précisé Emanuella Enajor de la CIBC.