Dans les années 1990, il a lancé le Canal Indigo et dirigé Super Écran chez Astral. Dans les années 2000, il a supervisé la création de Star Académie et Occupation Double comme numéro deux chez TVA . Et maintenant, René Bourdages veut conseiller les investisseurs du grand écran à Hollywood.

Après avoir obtenu un diplôme de UCLA en administration de l'industrie du divertissement, le Québécois de 49 ans a fondé sa firme Elevado Media en 2012 à Beverly Hills. Sa spécialité: éplucher les offres d'investissement dans des films, et s'assurer que ses clients soient payés le plus rapidement possible quand le film génèrera des revenus à sa sortie. «Beaucoup de nouveaux investisseurs à Hollywood ne sont pas conseillés. Ils sont bien impressionnés de rencontrer des vedettes, mais tout ce qui brille n'est pas en or», dit René Bourdages, qui était vice-président des produits dérivés de Radio-Canada avant de déménager en Californie.

Au cinéma comme ailleurs, les banques sont toujours remboursées en premier. «Il faut s'assurer que nos investisseurs soient remboursés comme créanciers juste après les banques. S'ils investissent en actions, il faut s'assurer qu'ils aient un corridor de récupération des revenus, qu'ils puissent toucher des revenus tout au long de la durée du film. Partager les profits à la fin n'est pas suffisant. Beaucoup de films ne font pas de profits car beaucoup de gens mettent la main dans le plat de bonbons avant toi», dit René Bourdages, qui a actuellement quatre clients, dont un consortium de banques brésiliennes qui veulent investir dans le cinéma au Brésil.

Chez Elevado Media, René Bourdages fait appel aux services de consultant de son ancien prof à UCLA, Richard Kiratsoulis, un expert en financement. «Nous sommes des conseillers en gros bon sens, dit Richard Kiratsoulis. Les gens qui perdent de l'argent ne traitent pas ça comme un investissement. Certains clients veulent seulement ne pas perdre d'argent et voir leur nom au générique du film.»