Le géant américain de l'internet Google (GOOG) a laissé entendre jeudi qu'il pourrait durcir la restructuration de sa filiale de téléphones portables Motorola Mobility et y supprimer plus d'emplois, dans un avis communiqué jeudi au gendarme boursier américain (SEC).

«Motorola a continué d'affiner ses plans pour des actions de restructuration, et s'attend maintenant à élargir ces actions pour inclure des régions géographiques supplémentaires en dehors des États-Unis», écrit le groupe, en faisant référence à des mesures présentées le 13 août.

Google avait annoncé ce jour-là son intention de supprimer 4000 emplois chez Motorola, soit 20% des effectifs. Il avait dit à l'époque que les postes éliminés se situeraient aux deux tiers hors des États-Unis, mais n'a toujours pas donné de détails sur leur répartition géographique précise.

«Motorola continue à évaluer ses plans et davantage d'actions de restructuration pourraient intervenir, ce qui créerait pour Google des charges de restructuration supplémentaires, dont certaines pourraient être importantes», indique encore Google jeudi.

Le géant de l'internet a d'ores et déjà relevé le montant des charges exceptionnelles liées à la restructuration qu'il devra passer dans ces comptes du troisième trimestre, et qu'il avait évaluées en août à 275 millions de dollars au maximum.

Il chiffre jeudi à «environ 300 millions de dollars» les charges liées à des indemnités de licenciement qu'il passerait au troisième trimestre, et fait état «d'autres charges liées à la sortie de marchés ou d'usines» évaluées à 90 millions de dollars pour 2012 et 2013, dont environ 40 millions seront passées au troisième trimestre.

L'action de Google, qui a parallèlement annoncé un accord sur les droits d'auteurs avec des éditeurs américains mettant fin à sept ans de bataille judiciaire, progressait de 0,64% à 767,37 dollars vers 11h30.