L'action Hewlett Packard a plongé mercredi pour toucher un plus bas depuis dix ans après l'annonce de prévisions très décevantes pour l'année prochaine, où la situation financière du groupe informatique ne va pas s'améliorer malgré sa restructuration en cours.

HP connaît une descente aux enfers depuis le départ en 2010 de son PDG Mark Hurd, poussé à la démission à la suite d'une enquête pour harcèlement sexuel et notes de frais abusives.

L'action du groupe a depuis perdu près de 70% de sa valeur, et se rapproche même désormais du plus bas niveau enregistré depuis l'éclatement de la bulle internet: 11,16 dollars le 9 octobre 2002.

«HP a lâché une bombe», ont commenté les analystes de Topeka Capital Market: le premier fabricant mondial de PC a annoncé lors d'une conférence avec des analystes qu'il s'attendait à enregistrer sur son exercice fiscal 2013 (qui débutera en novembre) un bénéfice par action entre 3,40 et 3,60 dollars.

Cela représente un recul par rapport à sa prévision pour l'exercice en cours (entre 4,05 et 4,07 dollars), et c'est très décevant pour les analystes dont la prévision moyenne était jusqu'ici de 4,18 dollars.

A la Bourse de New York, l'action HP s'est effondrée après cette annonce et a clôturé sur une baisse de 12,96% à 14,91 dollars. Il faut remonter au 11 novembre 2002 pour trouver plus bas avec 14,85 dollars.

Le successeur de Mark Hurd, Leo Apotheker, est resté en fonctions moins d'un an, mais cela lui a suffi pour faire tanguer le cours en suggérant d'abandonner les ordinateurs pour se concentrer sur les logiciels.

La remplaçante Meg Whitman, arrivée aux commandes l'année dernière, a pour sa part lancé une importante restructuration, annonçant en mai la suppression de 27 000 emplois, soit 8% des effectifs, un chiffre depuis relevé à 29 000.