Le géant déchu de la photographie Kodak a annoncé vendredi l'abandon d'une nouvelle activité grand public, celle des imprimantes à jet d'encre, et a augmenté de 200 postes son objectif de suppressions d'emplois.        

«À partir de 2013», Kodak compte se limiter «à la vente d'encre pour sa base (de clients) existante et arrêter les ventes d'imprimantes à jet d'encre pour le grand public», dit-il dans un communiqué.

Le groupe, qui espère sortir de la faillite au premier semestre 2013, entend désormais se concentrer sur des services pour les entreprises dans le domaine de l'impression.

Il a entrepris de se séparer d'une série d'activité grand public, comme les appareils photos et vidéo, ou plus récemment «l'imagerie personnelle», permettant de créer des produits photos personnalisés (impression de livres photos, de cartes de voeux, de calendriers...) et pour laquelle il affirme avoir rencontrer «un intérêt important d'acheteurs potentiels».

Kodak indique aussi viser 1200 suppressions d'emplois d'ici la fin de l'année, soit 200 de plus que ce qu'il avait indiqué il y a trois semaines. Cela s'ajoutera aux 2700 postes déjà supprimés depuis le début de l'année.

Kodak a déposé son bilan le 19 janvier pour se restructurer à l'abri des demandes de ses créanciers, victime au bout de 131 ans d'existence du retard pris dans le numérique.

Ses cessions doivent lui permettre de se renflouer. Il a aussi mis aux enchères plus de 1100 brevets, mais la presse a affirmé que les offres reçues étaient décevantes. Kodak a indiqué vendredi que les négociations se poursuivaient mais répété qu'il explorait «d'autres solutions au cas où aucune transaction ne serait conclue dans des termes acceptables».