Dans l'hécatombe des centres de recherche montréalais des grands groupes pharmaceutiques subsiste un survivant: GlaxoSmithKline (GSK), qui maintient toujours les activités de son laboratoire lavallois.

Après la fermeture annoncée du centre de recherche de Boehringer Ingelheim, aussi à Laval, le centre de GSK devient le dernier centre de recherche d'une grande société pharmaceutique mondiale dans la région montréalaise. Boehringer n'était donc pas l'ultime grand acteur, contrairement à ce que nous avaient indiqué mardi certains organismes du secteur.

La multinationale britannique a créé son centre de recherche lavallois en 2004 et y emploie plus de 130 personnes. Il est spécialisé dans la recherche et le développement de vaccins contre diverses maladies infectieuses ou pour traiter des cancers et des maladies chroniques.

On peut toutefois se demander si le centre de GSK ne subira pas le même sort que les quatre autres centres de recherche de groupes mondiaux qui ont fermé leurs portes dans la métropole au cours des deux dernières années. La tendance des grandes sociétés est à donner la recherche et développement en impartition à des PME ou des centres académiques.

GSK ne fait pas exception. Tout en conservant une certaine capacité de recherche à l'interne, elle a multiplié le nombre de partenariats stratégiques avec des organisations externes. D'ailleurs, en novembre 2011, GSK a lancé un fonds de 50 millions de dollars destiné à financer des sociétés et des organisations de recherche innovantes au Canada.

GSK se veut rassurant

Dans ce contexte, La Presse Affaires a demandé à GSK ce qu'il adviendrait du centre lavallois. «Nous sommes toujours résolus à découvrir de nouvelles façons de prévenir et de traiter les maladies et, à l'heure actuelle, nous n'avons pas l'intention d'impartir nos activités de recherche et de développement», a répondu par courriel une porte-parole de la société.

En 2007, GSK avait investi 50 millions pour établir son siège nord-américain à Laval. Elle compte aussi une usine de production de vaccins à Québec.

La société cotée à la Bourse de Londres a généré des revenus de 6,5 milliards de livres sterling au deuxième trimestre, soit environ 10,2 milliards CAN.