Génération INC. se renouvelle. Pour sa troisième saison (qui s'est amorcée samedi dernier, à 17h30, à V), l'émission est plus animée. «Les années passées, on donnait des conseils aux entreprises, note l'animateur Jean-François Ouellet. Mais une émission basée juste sur les conseils peut limiter l'intérêt des téléspectateurs. Là, il y a une tension dramatique chaque semaine et on met en pratique ce qu'on conseille. Est-ce que ça va marcher ou non? C'est vraiment plus difficile pour nous, car on vise cette année à faire une vraie différence. En ce sens, on est maintenant plus proche d'un concept à la Gordon Ramsay que d'un Télé-Service, disons!»

Cette saison, l'équipe de conseillers de Génération INC. travaille avec les dirigeants de l'Opéra de Montréal, Rose Drummond, l'éditeur de livres numériques De Marque et le Festival western de Saint-Tite entre autres. «Ça va de la start-up à Agropur, une des plus grandes coops du monde qui veut lancer un nouveau fromage», souligne Jean-François Ouellet.

Encore une fois, les entreprises choisies sont à un tournant, veulent grandir, veulent avoir plus de notoriété, sont en recherche de financement, mais peinent à trouver la solution pour y arriver. «Les solutions proposées varient, mais elles sont surtout axées sur le marketing et la technologie, admet Jean-François Ouellet, également professeur de marketing. Cela dit, sur l'émission, on veut avoir une variété d'entreprises et de cas. Beaucoup de start-up sont intéressées à participer, mais l'émission Dans l'oeil du dragon les a déjà dans leur ligne de mire.»

Génération INC., Dans l'oeil du dragon, La franchise... Les émissions valorisant l'entrepreneurship se multiplient au Québec. «C'est vital pour qu'une société valorise l'entrepreneuriat, dit Jean-François Ouellet. Aux États-Unis, le vendredi soir, les grands réseaux américains diffusent des émissions d'affaires. Ça rend l'entrepreneurship plus attrayant. Plus on va en parler d'une façon intéressante, plus ça va donner le goût aux gens de se lancer en affaires. Au Québec, faire des affaires, c'est encore mal vu. Alors que ça prend des gens qui créent de la richesse. On ne peut compter que sur Hydro-Québec et Bombardier pour y arriver.»

Évidemment, une participation à Génération INC., comme à Dans l'oeil du dragon, n'est pas un gage de croissance ni même de survie pour une entreprise. Ces dernières années, Bleu Lavande a déclaré faillite (avant d'être relancée par de nouveaux investisseurs) et SBK Hockey a rendu l'âme. «D'une part, ça reste entre les mains des dirigeants d'appliquer ce qu'on conseille, dit Jean-François Ouellet. D'autre part, plusieurs facteurs font qu'une entreprise ferme ses portes. On n'est pas là pour remplacer les dirigeants.»

Comptant sur un budget de production de 2,5 millions de dollars, Génération INC. est financée en grande partie par Telus, partenaire de l'émission depuis trois ans.