L'accès à la propriété s'est érodé encore davantage dans la plupart des régions du pays au deuxième trimestre en raison des prix des maisons plus élevés et des taux hypothécaires légèrement supérieurs, mais quelques bonnes nouvelles ressortent d'un rapport de la Banque Royale, principalement au Québec et en Alberta.

Les niveaux d'accessibilité à la propriété au Québec se sont améliorés dans deux catégories sur trois au deuxième trimestre de 2012, soit dans les bungalows individuels et les appartements en copropriété. La situation s'est quelque peu détériorée dans celle des maisons de deux étages.

Pendant cette période, l'activité a été soutenue dans le marché de la revente au Québec, qui a atteint le troisième niveau le plus élevé pour un deuxième trimestre.

Dans la plupart des autres régions du Canada, la proportion du revenu qu'un ménage doit consacrer aux coûts de possession d'une propriété selon les valeurs du marché augmentait, selon le dernier rapport «Tendances immobilières et accessibilité à la propriété», publié lundi par Recherche économique RBC.

Selon le rapport, l'accessibilité a connu un bond à Montréal, ce qui a propulsé la revente en hausse de 8,6 pour cent, la troisième plus importante progression dans la ville pour un deuxième trimestre.

L'Alberta a solidifié sa position du marché le plus accessible grâce à une chute marquée des prix de l'électricité et du gaz naturel.

Une réduction de 17 pour cent des coûts des services en Alberta a contribué le plus largement à la proportion moindre du revenu devant être consacré par les ménages à la propriété.

«Généralement, les changements dans les services publics n'influent pas beaucoup sur l'accessibilité et, dans ce cas particulier, le mouvement a été substantiel au deuxième trimestre», a souligné l'économiste Robert Hogue lors d'un entretien.

Les reventes en Alberta pour le trimestre ont été les plus solides en cinq ans, progressant de 18 pour cent par rapport à la période correspondante de l'année précédente.

À l'échelle nationale, néanmoins, des augmentations modestes des prix des propriétés et des taux hypothécaires ont érodé légèrement les niveaux d'accessibilité au deuxième trimestre.

L'indice d'accessibilité de la Banque Royale pour les bungalows individuels s'est établi à 43,4 pour cent du revenu au pays, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport au premier trimestre mais un résultat inchangé par rapport à l'année précédente.

Ces données sont basées sur un prix moyen de propriété à un étage de 365 000 $ pour une superficie de 1200 pieds carrés, et 79 000 $ en revenu annuel. Selon ces statistiques, un propriétaire devrait dépenser 43,4 pour cent de son revenu annuel pour s'acquitter des paiements de prêts hypothécaires, de services publics et de taxes foncières.

Le rapport de la RBC mentionne qu'il s'agit du deuxième trimestre consécutif à connaître une augmentation de la part du revenu devant être consacré à la propriété à la suite de deux trimestres de déclins dans la deuxième moitié de 2011.

Dans les grandes villes canadiennes, la mesure d'accessibilité de RBC - fondée sur le montant qu'il en coûte pour posséder un bungalow individuel - s'est établie aux niveaux suivants : Vancouver, 91 pour cent (en hausse de 2,2 point de pourcentage par rapport au trimestre précédent); Toronto, 54,5 pour cent (+ 0,9 point); Ottawa, 41,9 pour cent (inchangé); Montréal, 40,4 pour cent (- 1 point); Calgary, 36,7 pour cent (inchangé) et Edmonton, 32,4 pour cent (- 0,1 point).

La légère détérioration de l'accessibilité dans les provinces de l'Atlantique s'est poursuivie au deuxième trimestre; en effet, les mesures de RBC y ont enregistré des hausses (entre 0,3 et 0,7 point de pourcentage) pour s'établir près de leurs moyennes à long terme.

Les mesures d'accessibilité à la propriété de RBC expriment la proportion du revenu avant impôts qu'un ménage type doit consacrer au paiement des coûts de propriété d'une résidence au prix courant.