Les chômeurs âgés consacrent autant de temps en moyenne que les plus jeunes à la recherche d'un emploi, si l'on en croit une nouvelle étude de Statistique Canada.

L'agence fédérale a précisé qu'en moyenne, les chômeurs âgés de 55 à 64 ans ont consacré 13 heures par semaine à la recherche d'un emploi. Ce résultat est semblable à celui observé pour le groupe de chômeurs les plus jeunes, soit ceux de 20 à 34 ans.

L'étude, qui couvrait la période de quatre ans entre 2006 et 2010, constate toutefois des différences quant aux méthodes de recherche d'emploi utilisées par les chômeurs plus jeunes et plus âgés. Pour 49% des chômeurs âgés de 20 à 34 ans, s'adresser directement à un employeur a été la méthode principale de recherche d'emploi. À titre de comparaison, 42% des chômeurs de 55 à 64 ans ont fait de même.

Par ailleurs, 21% des chômeurs de 55 à 64 ans ont principalement consulté les offres d'emplois, soit une proportion deux fois plus élevée que celle observée chez les 20 à 34 ans.

Les chômeurs âgés étaient également aussi prêts que les chômeurs plus jeunes à accepter un emploi à l'extérieur de leur ville.

Par contre, les chômeurs âgés étaient plus enclins à accepter une offre d'emploi si le salaire offert était de 10% inférieur à celui de leur emploi précédent.

La plupart des chômeurs âgés étaient pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi acceptable au cours des trois prochains mois. En effet, 58% des chômeurs de 55 à 64 ans estimaient à «pas très bonnes» leurs chances de se trouver un tel emploi. Cette proportion était près de deux fois plus élevée que celle observée chez les chômeurs de 20 à 34 ans.

Les chômeurs âgés qui étaient pessimistes quant à leurs chances de se trouver un emploi étaient plus susceptibles d'indiquer que leur état de santé et leur âge constituaient des obstacles à leur recherche d'emploi.

L'analyse a démontré que le temps consacré à la recherche d'un emploi ne variait pas selon la durée de l'épisode de chômage. En effet, les personnes qui étaient en chômage depuis 24 semaines ou plus passaient autant de temps à se chercher un emploi que ceux qui étaient en chômage depuis moins de huit semaines.