Une vague de départs frappe Sand Technology, une jeune entreprise montréalaise d'informatique qui est en pleine révision de ses activités. Le président, le chef de la direction et le chef de la technologie ont tous trois quitté leur poste au cours des derniers jours.

Sand conçoit des logiciels destinés aux entreprises qui permettent de gérer de grandes quantités de données [appelé dans le jargon, le big data]. La société, en pleine restructuration, est en pause le temps d'essayer de réorienter ses activités.

«L'entreprise est actuellement dans un mode de soutien plutôt que de vente. On soutient nos clients actuels, mais il n'y a pas vraiment de nouvelles ventes», explique Russell David, un associé de Deloitte&Touche qui joue actuellement le rôle de conseiller stratégique du conseil d'administration.

Sand comptait 45 employés jusqu'à tout récemment, mais tout indique que ce nombre chutera prochainement. Elle a des bureaux au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Australie. L'entreprise dit avoir vendu ses logiciels à plus de 600 clients.

«Nous sommes en train de prendre des décisions qui vont affecter le nombre d'employés», dit M. David.

Toutes les options étudiées

Dans un communiqué publié la semaine dernière, Sand Technology annonçait le départ de son chef de la direction, Thomas O'Donnell, qui demeure toutefois au sein du conseil d'administration. Le chef de la technologie, Richard Grondin, quitte quant à lui carrément l'entreprise. Le président et chef des opérations, Michael Pilcher, quitte aussi ses fonctions.

L'entreprise indique qu'elle étudie «toutes les options stratégiques» qui s'offrent à elle, une expression qui comprend habituellement les possibilités de vendre l'entreprise, de se départir d'actifs ou de réaliser une fusion avec une autre entreprise.

L'action de Sand Technology se négocie sur le marché hors-cote, mais les transactions sur le titre ont été interrompues en raison de la révision stratégique.