Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit une croissance au Canada de 2,1% cette année et de 2,2% en 2013 - des résultats qui seraient supérieurs à ceux de plusieurs autres pays industrialisés.

Le Fonds monétaire international (FMI) souhaite cependant une nouvelle intervention des gouvernements alors que la reprise donne des signes de fatigue dans de nombreux pays.

Le FMI, qui regroupe 188 pays, a dit s'attendre, lundi, à ce que l'économie du Canada enregistre une croissance modeste de 2,1 pour cent cette année et de 2,2 pour cent l'an prochain.

La prévision pour 2013 est identique à celle formulée par l'organisation en avril, tandis que la prévision pour cette année a été revue à la hausse d'un dixième de point de pourcentage. Ce n'est pas le cas pour plusieurs parties du monde.

Dans ses perspectives de juillet, le FMI prévient qu'à la suite d'un début d'année meilleur que prévu, la croissance est en train de ralentir dans de nombreuses régions, l'organisation ayant retranché deux dixièmes de point de pourcentage à sa précédente prédiction pour 2013, qui tombe à 3,9 pour cent.

L'estimation de la croissance pour 2012 a également été réduite, d'un dixième de point, à 3,5 pour cent.

Le progrès est essentiellement dû à de solides taux de croissance - quoique certains ralentissent - dans les économies émergentes et les plus petites économies avancées, telle que l'Australie.

Dans l'ensemble, la croissance dans les économies avancées ne devrait s'élever qu'à 1,4 pour cent cette année et à 1,9 pour cent en 2013, soit de très faibles taux, et certains pays devraient connaître un sort encore moins enviable.

Certains pays de la zone euro sont en récession et peuvent au mieux s'attendre à une croissance minuscule cette année, affirme le FMI.

Les États-Unis devraient enregistrer une croissance de deux pour cent et 2,3 pour cent en 2012 et 2013, soit un dixième de point de moins que précédemment prévu. Ces taux sont normalement insuffisants pour faire reculer le taux de chômage.

Même les marchés émergents voient leur croissance ralentir parce que la faiblesse de l'économie en Europe et aux États-Unis affecte à la baisse la demande de leurs exportations.

Néanmoins, davantage que par la perte de quelques points de produit intérieur brut, le FMI est préoccupé par la possibilité croissante que l'économie de l'Europe déraille, et aussi, dans une moindre mesure, celle des États-Unis.

L'organisme international a indiqué que ses projections dépendaient de paramètres clés.

D'abord, les législateurs européens devront respecter les promesses faites lors du sommet de la fin juin. À ce moment, les 17 leaders de la zone euro ont accepté de centraliser la réglementation des banques en Europe et d'étendre l'utilisation des fonds de sauvetage.

Aussi, le FMI a dit croire que les États-Unis devaient éviter la non-reconduction de vastes réductions d'impôt et l'imposition d'importantes coupes budgétaires prévues au début de l'année prochaine.